La décision prise par le dernier Conseil des ministres qui s'est tenu sous la présidence du chef du gouvernement Habib Essid, et qui était consacré aux mouvements des grèves anarchiques qui poussent désormais comme des champignons dans la plus part des secteurs, et la décision de déduire les journées de grèves des salaires des employés de la fonction publique, des réactions se sont fait connaître à ce sujet. Tout d'abord, le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, avait salué cette mesure disciplinaire en la qualifiant de naturelle, tout en soulignant que celui qui ne travaille pas n'est pas payé. Le leader du parti islamiste a appelé les ouvriers et syndicalistes à exercer leur droit à la grève, mais raisonnablement. Dans le même contexte, Bouali Mbarki, secrétaire général-adjoint de l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), avait fait une dangereuse révélation, lors de son passage à l'émission Midi Show de Mosaïque FM du mercredi 20 Mai 2015, selon laquelle des ‘'partis perdants aux élections'' seraient derrière les grèves anarchiques qui secouent le pays actuellement, affirmant que ces partis instrumentalisent les revendications sociales des citoyens dans les régions marginalisées parce qu'ils considèrent que l'UGTT est responsable de leur défaite aux élections et veulent ainsi déstabiliser et affaiblir l'organisation syndicale. Quant à Sami Tahri, porte-parole de la centrale syndicale, il a indiqué ce vendredi sur Mosaïque FM que l'UGTT a pris des mesures à l'encontre de toute personne ayant contribué aux grèves anarchiques, et que l'activité de plusieurs syndicalistes a été gelée afin de les auditionner concernant les erreurs juridiques survenues. Il a appelé également le gouvernement à trouver des solutions urgentes pour remédier aux grèves et pour résoudre les conditions sociales détériorées.