L'information publiée sur le site de Radio Bizerte depuis le 29 Juin 2015, selon laquelle plusieurs fonctionnaires de la municipalité de Bizerte, dont une femme chef de service et officier de l'Etat civil, avaient été arrêtés pour leur implication dans une affaire d'espionnage pour le compte d'un pays étranger, falsification de documents officiels de titres fonciers et de personnes, s'est avérée véridique. Cette affaire vient d'éclater au grand jour, puisque le ministère public près le Tribunal de première instance de Tunis a ordonné l'ouverture d'une information judiciaire concernant l'existence d'un réseau dirigé par une partie étrangère qui enrôlerait des tunisiens travaillant dans des municipalités et des administrations. Les investigations menées par les autorités judiciaire ont prouvé que deux diplomates russes, en l'occurrence Michael Salikov et Kayamran Rasim Ogly Ragimov, sont soupçonnés d'avoir recruté des tunisiens travaillant aux centres d'état civil. Les deux diplomates ont été libérés étant donné qu'ils bénéficient de l'immunité diplomatique. Selon Sofiène Sliti, porte-parole du tribunal de première instance de Tunis, l'enquête ouverte pour complot contre la sûreté de l'Etat, faux et usage de faux, corruption, constitution de bande organisée et complicité en vue de porter atteinte aux personnes et aux biens, a démontré que quatre fonctionnaires tunisiens dont une femme, sont impliqués dans l'affaire. Ces fonctionnaires municipaux ont écopé de mandats de dépôts, ce mardi 7 Juillet 2015, émis par le Juge d'instruction dudit tribunal. Une affaire de ‘'haute trahison'' à suivre…