Deux marches de protestation organisées par des partis politiques, et conduites l'une par le Front Populaire et Al Massar et l'autre par le Courant démocratique et d'autres partis, sont bien parties à l'heure prévue, ce samedi 12 Septembre 2015, depuis la statue Ibn Khaldoun à l'avenue Bourguiba jusqu'à la place du 14 Janvier. Rappelons que ces marches populaires, qui ont été également organisées dans divers gouvernorats, dont Gafsa, Sfax, et Tataouine, visent le retrait du projet de loi de réconciliation économique et financière présenté par le président de la République, Béji Caïd Essebsi. Ce grand rassemblement a vu la présence de Mustapha Ben Jaâfar, Hamma Hammami, Mohamed Jmour, Issam Chebbi, Mohamed Abbou, Mohamed Hamdi, Om Zied, Zied Lakhdhar et un grand nombre de représentants de la société civile, ainsi que des citoyens sortis en masse afin de faire part de leur refus dudit projet de loi qui, selon les protestataires, ne servira que les intérêts des personnes corrompues. Le député du Front Populaire à l'ARP, Ammar Aroussia a quant à lui déclaré que ce projet va à l'encontre des principes de la révolution et qu'il vise à encourager la corruption. A noter que les deux marches de l'avenue Bourguiba n'ont pas reçues d'autorisation de la part du ministère de l'Intérieur, néanmoins, ce dernier a pris toute ses précautions en assurant un grand renfort sécuritaire déployé à l'avenue Bourguiba comme dans les rues avoisinantes, par mesure de protection. Des barrages sécuritaires ont été mis en place par le ministère, et avant de les franchir les personnes sont soumises obligatoirement à des opérations de fouille. Rappelons que la marche protestataire organisée par le Front populaire, et celle organisée par le courant démocratique, n'ont pas reçues d'autorisation de la part du ministère de l'intérieur en raison des menaces terroristes qui planent sur la Capitale tunisienne, et l'Etat d'urgence décrété par le président de la République. Ont pris part également à ces marches, les partis de l'opposition, le parti républicain, mouvement Achaab, l'alliance démocratique, le mouvement démocratique, Ettakatol ainsi que la coordination de la campagne "Manich Msemeh". Notons entre-autre, qu'une fois arrivés devant le siège du ministère de l'Intérieur, les manifestants ont utilisé des slogans hostiles au ministre de l'Intérieur et au président de la République.