Depuis maintenant plus de 13 mois, précisément depuis le 8 Septembre 2014, date à laquelle les 2 envoyés spéciaux de la chaîne de télévision First TV, Sofiène Chourabi (journaliste) et Nadhir Ktar (cameraman), furent kidnappés et portés disparus en Libye, plusieurs scénarios, déclarations, affirmations et démentis provenant d'hommes politiques, d'intermédiaires et de journalistes avaient couvert la UNE de presque tous les médias tunisiens. Mais jusqu'au jour d'aujourd'hui, leur cas demeure comme dans une ‘boite noire' qu'on n'arrive pas à détecter. Le comble, c'est que de hauts responsables des deux pays, la Tunisie et la Libye, avaient affirmé tant de fois que les deux tunisiens étaient toujours en vie et qu'ils allaient bientôt rentrer au pays. Et la toute dernière affirmation nous a été offerte par le directeur de la chaîne MTV, Fayçal Tebourski qui, selon le Syndicat National des Journalistes Tunisiens, aurait déclaré que les deux journalistes se trouvent à Djerba, déclaration suite à laquelle le SNJT a annoncé qu'il aurait déposé une plainte contre Tebourski, tout en réclamant des autorités judiciaires d'ouvrir une enquête sérieuse et de suivre les déclarations et les fausses promesses concernant la situation des deux journalistes retenus en Libye. L'ambiguïté de cette situation, a même poussé le père de Nadhir, Sami ktari, à déclarer sur les ondes de Mosaïque FM qu'une marche baptisée "marche de l'espoir" a commencé à Gafsa et prendra la direction des frontières avec la Libye. Il a indiqué à ce sujet, qu'il s'agit d'une action symbolique lançée en signe de protestation contre le mutisme du gouvernement qui n'a pas encore donné une explication convaincante sur leur sort. Cette verra la participation de plusieurs activistes des droits de l'homme, de la société civile, des journalistes, magistrats et avocats, a-t-il affirmé. De son côté, le SNJT a appelé l'ARP à auditionner le ministre des Affaires étrangères, Taïeb Baccouche autour des données qu'il détient sur l'affaire Chourabi –Ktari. Rappelons par ailleurs, qu'il y a quelques jours, Néji Bghouri, président du SNJT, avait dénoncé la tentative de certains médias de diffuser des rumeurs et de jouer avec les sentiments des familles des deux journalistes kidnappés en relatant l'information de leur retour en Tunisie.