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Chronique : L'épicerie de BCE en zone de turbulence
Publié dans Tunivisions le 15 - 01 - 2016

Ne croyait pas si bien dire qui avait crié, haut et fort, que Nidaa Tounès appartenait à celui qui en avait « la patente » ! Consciemment ou non, il avait alors réduit ce parti en une épicerie de l'actuel président de la République, Béji Caïd Essebsi.
Une langue malveillante dirait que l'auteur du propos devait se sentir alors en pleine logique de transaction et que, une fois dit ce qu'il se sentait en devoir de dire, il s'acquittait de la charge de reconnaissance à un bienfaiteur ou à un protecteur. Pourtant, assez nombreux étaient ceux qui avaient ainsi pensé et plus nombreux encore sont ceux qui le disent franchement, à la vue de l'évolution de la situation dans le parti : hier encore, il était le premier du pays et aujourd'hui, il semble prendre le chemin de la dégringolade, voire même celui de la débandade.
Dans cette tempête politique, c'est évidemment le pilote qui est à l'épreuve et toute mauvaise manoeuvre lui est d'autant plus imputable qu'elle est ressentie comme une manipulation funeste. C'est donc, pour la plupart des gens, à BCE que reviennent tous les torts. Plusieurs raisons sont évoquées : d'abord sa façon de jongler avec ses proches collaborateurs dans le parti une fois les élections réussies, ensuite l'histoire de son fils qui dégage des odeurs de vieille cuisine et provoque des susceptibilités intransigeantes à tout ce qui ressemblerait de près ou de loin à une politique de succession par héritage. A cela s'ajoute l'argument d'un manque de rigueur dans l'application de la constitution, notamment par l'immixtion de la Présidence de la République dans des conflits partisans.
Tout semble laisser croire que BCE peine à se dégager d'un paternalisme viscéral qu'il aurait hérité du Leader Habib Bourguiba et qui est inadapté au contexte actuel. Au résultat, ses entorses à la constitution n'ont pu sauver son parti des turbulences dans lesquelles il se bat parce que ce dernier paraît lui échapper totalement. Le président, fort de l'avis de partisans qui donnent l'impression d'être plus intéressés que convaincus, a employé tous les moyens pour ramener autour de lui les premiers dissidents, les plus déterminés, mais ceux-ci sont restés en rupture de ban tout en gardant l'œil, légèrement « optimiste », sur le prétendu congrès consensuel des 9-10 janvier 2016. Malheureusement, ce dernier a enfoncé le couteau dans la plaie et creusé le fossé, multipliant le nombre de déserteurs du parti et amenant même des intentions de démission du gouvernement.
Finalement, la commémoration du 14 janvier, attendue comme une échéance de rectification du tir, n'a fait qu'animer le dépit, à tort ou à raison, plus à raison qu'à tort au vu de l'obstination caractérisée qui préside aux positions les plus tranchées. Même les dirigeants qui étaient dans la logique de l'épicerie se trouvent obligés de nuancer leurs propos et de se démarquer d'une allégeance inconditionnelle. L'opposition, de son côté, a trouvé l'occasion propice et a dégainé de plus belle.
Heureusement, des voix se lèvent pour un courant conciliateur autour du principe de la démocratie véritable et de la dépersonnalisation de la gestion du parti. Si ce courant (Faouzi Elloumi, Saïd El Aïdi, etc.) trouve le moyen d'agir efficacement et surtout de ramener les autres tendances autour du projet initial du Nidaa, il y a peut-être lieu d'espérer encore en ce parti, assez fort encore pour l'équilibrage du rapport des forces politiques. Sinon, la situation pourra empirer aussi bien pour l'image de marque de BCE, pour « son » parti et, d'un certain point de vue, pour le pays aussi.


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