Parfois le hasard fait les choses. Voici une action programmée de longue date dont la réalisation tombe au moment où la Tunisie traverse une période difficile sur le plan de l'emploi. Il s'agit en effet de Startup weekend, concept venu tout droit des Etats-Unis et qui, selon Jean-Jacques Valognes, référenceur propagateur marketing et numérique chez PFLS, a déjà fait ses preuves dans certaines villes européennes. A Tunis donc, du 4 au 6 février prochain, cette manifestation réunira, à l'Ecole Supérieur Privée d'Ingénierie et de Technologie (ESPRIT), plusieurs centaines de jeunes (étudiants, développeurs, designers, experts en marketing et autres) qui désirent monter leur propre entreprise dont certaines deviendront peut-être des start-ups. M. Valognes nous a confié qu'à la date du 7 janvier 2011, 150 personnes se sont déjà inscrites, mais l'objectif c'est d'arriver à 450 candidats parmi lesquels 10 seront choisis et pris en charge. Le défi? Les candidats disposeront de 54 h de travail ou l'équivalent d'un week-end, pas une seconde de plus pour monter leurs start-ups et les présenter Ensuite, les différents business plans seront examinés par un jury composé de professionnels issus de diverses activités, en l'occurrence des chefs d'entreprise, des experts, des investisseurs ou business angels En clair, le tout se développe dans un contexte stimulant, créatif, de plaisir et d'enthousiasme avec un livrable à produire avant le dimanche 6 février 2011 le soir à 18 heures. L'ambiance est électrique, concentrée, humaine, solidaire, experte, innovante, passionnée, compétitive Pour quels résultats attendus? Les participants vont réaliser qu'il n'est pas si difficile que cela de créer sa propre startup; les porteurs d'idées concrétiseront leur projet; les participants auront la possibilité de se créer un solide réseau social de jeunes entrepreneurs et de professionnels. Alors, qui participe? Selon les organisateurs, l'événement Startup weekend est ouvert à tous : étudiants, développeurs (informaticiens), designers, experts en marketing, juristes, investisseurs, entrepreneurs ou tout simplement des personnes qui ont envie de lancer leurs startup. Mais comment ça se passe? Le vendredi soir (4 février), les personnes qui le souhaitent pourront présenter une idée d'entreprise. Ensuite, les participants forment librement des équipes autour des meilleures idées (on compte généralement une dizaine de projets de startups par weekend). Le reste du weekend enchaînera des sessions de travail, jeux et Networking. Et pourquoi participer? Sans compter le fait qu'à la fin du week-end, ils auront leur start-up ou participé à l'aventure de création d'une start-up, les participants vivront un niveau sans précédent de mise en réseau, de construction d'équipe, d'apprentissage et de leçons de vie. Il y a une raison pour laquelle la plupart des participants reviennent pour chaque événement c'est tout simplement sympa, solidaire, innovant, business et tous les participants saisissent des opportunités incroyables qu'ils ne trouveront nulle part ailleurs. Par les temps qui courent, on peut dire que l'organisation de cet événement est venue au bon moment, compte tenu des opportunités qu'il offre en termes de conseils, d'astuces, d'informations pour tous les candidats, même ceux qui n'auront pas la chance d'être élus. Il est d'ailleurs à noter que Startup Weekend fait partie d'un mouvement mondial piloté par StartupWeekend.org basée à Seattle (USA) qui a commencé ses activités en 2007 et s'est répandu comme une trainée de poudre à travers le monde entier. Grace à l'action de ses bénévoles et de sa méthode unique d'animation, Startup weekend a déjà obtenu des d'importants résultats: 20.000 participants, 40 pays, 120 évènements; la Tunisie est le 41ème pays et le 1er du Maghreb et 2ème en Afrique (après le Nigéria); 30% des projets sont toujours actifs 6 mois après le lancement; 10% des start-ups lèvent des fonds. Le nombre de bénévoles qui se sont mobilisés en Tunisie montre que c'est un événement pour une double cause, sociale et économique. Il s'agit de Hanene Elloumi (DAF PFLS Consulting, Sfax), Fadhel Guiga (étudiant ingénieur SupInfo, membre de l'équipe organisatrice), Zied Mhedbi (étudiant ingénieur ESPRIT), Mohamed Amine Ouni (étudiant ingénieur ESPRIT), Marouan Rejeb (étudiant ingénieur ESPRIT) et Jean-Jacques Valognes (développeur, spécialiste en référencement et qui a participé aux 3 startups weekend de Paris et à la start-up weekend de Genève ). Il y a également un sponsor contributif, Ecole Esprit (qui va fournir la logistique et l'espace), des sponsors Gold, DIALOGOS (société grecque de promotion de l'innovation et des échanges Grèce-France et de consulting sur les projets européens) et PFLS Consulting (société tunisienne de développement web et .net orientée CRM) et PFLS, société française de conseil et réalisation CRM. Cependant un souci demeure pour les organisateurs : s'ils ont eu l'adhésion de l'Agence de promotion des investissements et de l'innovation et de certains médias de la place (notamment tekiano.com et webmanagercenter.com...), il leur manque des sponsors pour nourrir tout ce beau monde, notamment des fournisseurs des pizzas, de sandwichs, de boissons , comme nous l'a exprimé Jean-Jacques Valognes, inquiet. Il espère que des entreprises tunisiennes opérant dans ce domaine sauront se montrer généreuses pour la réussite de cette action. Pour en savoir plus sur cette opération, le site web: tunis.startupweekend.org