Le ministère de la Recherche scientifique, de la Technologie et du Développement des Compétences (MRSTDC) de la Recherche scientifique fait des pôles technologiques un axe majeur de sa politique de promotion de la recherche et de l'innovation. Cela s'est concrétisé par les visites tous azimuts du ministre sur le terrain, les rencontres avec les chercheurs dans les régions. Dernièrement, ce fut le tour du pôle technologique de Borj Cédria, où s'est installé l'INRST, Institut National de la Recherche Scientifique et Technique. Il faut rappeler que la Tunisie a décidé de créer 10 pôles technologiques, dont 6 au cours du Xème Plan de développement. Ces pôles technologiques visent à attirer les entreprises industrielles afin de créer une interaction positive entre la recherche scientifique et les activités économiques, à l'instar de ce qui se fait ailleurs en Europe ou en Amérique du Nord. Ces pôles devront constituer des centres d'attraction pour les industries innovantes, aussi bien nationales qu'internationales, souvent attirées par le potentiel des ressources humaines et par des solides structures de recherche. Pour sa part, le pôle technologique de Borj Cédria comporte actuellement trois centres : 1- Le Centre des recherches et des technologies des eaux, avec des laboratoires de recyclage de l'eau, 2- Le Centre de recherche et des technologies de l'énergie qui comporte un laboratoire de l'énergie voltaïque et un autre des énergies thermiques. 3- Le Centre de biotechnologie, avec un laboratoire de physiologie moléculaire de la vigne, le laboratoire des caractéristiques et de la qualité de l'huile d'olive, le laboratoire d'interaction des micro-organismes légumineuses, et enfin le 4ème dédié à l'adaptation des plantes au stress abiotique. Ce pôle, associant la recherche académique et appliquée ainsi que les entreprises industrielles, a fait un rapprochement entre le chercheur autrefois retranché dans son laboratoire universitaire et l'entrepreneur orienté vers la production, loin de toute innovation.