Il faut se rendre à l'évidence depuis l'indépendance, le système politique n'a jamais aimé ces catégories professionnelles sur lesquelles il n'a pas d'emprise, il l'a utilisé certes, lui a donné des ordres, mais quand leur intervention donne des résultats et que ça fonctionne, c'est à mettre à son actif; mais quand ça foire et qu'il y a problème, on va crier haro sur le baudet et leur imputer tout ou presque. Faut-il le rappeler que les barons de l'ancien régime ont commis leurs larcins le plus légalement du monde en utilisant la loi et ses failles, et quand ils ont commencé à faire du bracorama, ça a commencé à hurler dans les chaumières et ça été le début de la fin. Maintenant il faut réussir ce que pourquoi Bouazizi a donné sa vie. Et ce papier n'est pas un mur des lamentations. Dois-je préciser que ces corps de métier contribuent à faire engranger les points dans l'accroissement des PIB, et restent toujours le dindon de la farce et les oubliés du système. Et un pays qui continue à mépriser ses cadres ne peut en aucun cas évoluer. Comme je l'ai déjà écrit et je le répète, si les médecins enterrent leurs erreurs, les avocats et les juges les enferment, les cadres les traînent toute leur vie. Car actuellement, nous formons des super experts qui restent à l'étranger et importons du know how à prix d'or alors que la Tunisie est un pays de services où le know how est très mal exploité et qu'être dans le service, c'est surtout subir, entre autres, les sévices d'un système bancaire inadapté. A bon entendeur salut