La mondialisation de l'économie et ses exigences en matière de compétitivité, ainsi que l'accélération des mutations technologiques, rendent la formation du capital humain, véritable richesse et principal facteur de développement, de plus en plus incontournable. Les voies d'amélioration de la productivité passent par un changement qualitatif des ressources humaines de l'entreprise, davantage d'encadrement technique et de gestion, une aptitude à suivre les évolutions technologiques et une capacité des agents de production de pouvoir absorber et s'adapter aux technologies et modes de production et d'organisation. Le niveau de l'éducation de la population constitue un atout indéniable pour la promotion de l'investissement. Tout en étant fiers des acquis de notre système éducatif et notamment celui de la scolarisation totale (99%), à l'âge de 6 ans, de tous les enfants du pays. Ce taux tombe à 92% pour la tranche d'âge de 6 à 12 ans (enseignement primaire), à 60% pour les jeunes âgés de 13 à 19 ans (enseignement secondaire) et enfin à 16% pour les jeunes âgés de 20 à 24 ans (enseignement supérieur). Tous les pays de l'échantillon se distinguent par des taux beaucoup plus élevés, notamment au niveau de l'enseignement secondaire (plus de 80%) et supérieur (entre 25 et 35%). Parmi les pays émergents de l'échantillon étudié, la qualité de la main-d'uvre est très élevée en Corée et en Turquie. Outre la généralisation de l'alphabétisation, 32% de la population est diplômée du supérieur. Dans ce cadre, la Tunisie est appelée à éradiquer l'analphabétisme, éliminer l'exclusion et l'abondant scolaire précoce, lier la formation aux besoins présents et futurs du marché du travail et développer et valoriser effectivement les formations technologiques au sein du système éducatif et de formation. Ces recommandations ne peuvent avoir lieu que si les autorités accordent une plus grande autonomie pédagogique, administrative et financière aux établissements d'enseignement supérieur et de recherche scientifique. *(IACE CTEE )