Après avoir renoué les contacts avec les militants syndicalistes, désireux de jeter les bases de la société de la transparence, de l'équité, de la fraternité, des valeurs morales et les sympathisants de la mouvance social-démocrate, raffermi, durant les derniers mois, son implantation logistique et ses structures de base dans les différentes régions du pays, le Parti du Travail Tunisien (PTT), dont le programme sociétal, affirme son porte-parole et coordinateur général, Abdeljalil Bédoui, est la promotion d'un modèle de capitalisme maîtrisé par l'Etat et fondé sur la puissance de l'épargne, entend éviter les bras de fer verbaux afin de paraître patient, méthodique et tenace, retrouver de la profondeur stratégique pour promouvoir ses idées, proposer de former de nouvelles alliances sur les sujets les plus divers et raisonner en termes d'influences, de coalitions, de compromis. Car dans le contexte actuel, insiste notre interlocuteur, où tous les fondements de la puissance publique sont battus en brèche un peu partout sur le territoire de la République, chaque parti politique, dit-il, est détenteur d'une parcelle de l'intérêt national, conformément à la praxis de la révolution de la liberté et de la dignité. C'est ainsi qu'un accord de coopération et de coordination a été conclu récemment entre le PTT et le Forum démocratique pour le travail et les libertés «Ettakattol». Deux commissions sont déjà à l'uvre. Afin de faire face ensemble aux prochaines échéances électorales. De servir les événements. De s'adosser aux avantages d'une stratégie de mouvement. De réfléchir aux vrais enjeux de la période transitoire. De provoquer une dynamique de confiance dans la société tout entière. De disposer de tous les leviers possibles pour le renforcement du bloc moderniste et progressiste. De présenter de nouveaux styles. D'acquérir une lucidité panoramique sur la scène politique. D'illustrer les chantiers qui recèlent les promesses d'avenir. De favoriser l'économie des talents. De dépasser la dictature du court terme. De combler ce déficit de conceptualisation, inhérent à la surenchère, qui sévit à chaque période postrévolutionnaire. Au fait, le PTT, émetteur des valeurs de justice sociale, nous dit-on, recrute actuellement tous azimuts, redouble d'activités, hiérarchise ses priorités, part très tôt en campagne, imprime sa marque sur les différents événements politiques, continue à mordre, à belles dents, sur l'électorat du centre gauche, installe ses réseaux, fait du maillage, multiplie les meetings dans les provinces, où il propose la refondation du capitalisme, tisse des liens dans la société civile, s'adapte à la société médiatique du «flash», du «zoom», du «zapping», lutte pour un nouveau rapport au temps et vient, la semaine dernière, de boucler sa première Université d'été pour les jeunes à Kerkennah. Une autre est en cours de préparation après le mois saint. Finalement, tout au long des soirées ramadhanesques, affirme Maher Medhaffar, membre du bureau politique du PTT, chargé de l'information et de la culture, des compétitions sportives (football) animeront les quartiers populaires de la capitale et des conférences-débats sur les sujets les plus divers seront organisées après le jeûne, dont la première, d'ailleurs, aura lieu le 7 août 2011, sous le thème «Quelle Constitution pour la Tunisie?», animé par maître Hussein Bardi, porte-parole du PTT en France, au siège du bureau régional de Tunis du Parti du Travail Tunisien.