L'ancien ambassadeur de Tunisie au Nigeria, Jalel Trabelsi, nommé par le président de la BAD, envoyé spécial pour le Moyen-Orient, l'Afrique du Nord et la région du Golfe    Une feuille de route nationale pour l'industrie du textile    Sfax: Une journée d'étude sur le changement climatique et la crise de l'eau en Tunisie [Vidéo]    L'Office des phosphates marocain lève 2 milliards USD sur les marchés internationaux    Composition probable de l'EST face à Mamelodi Sundowns    Pourquoi | De l'insouciance à en revendre    MEMOIRE : Adel MEZGHANI    CONDOLEANCES : Mme Feriel AZOUZI    Daily brief national du 26 avril 2024: Saïed s'entretient au téléphone avec Emmanuel Macron    Ligue des champions – Demi-finale retour – Ce soir (19h00) – Mamelodi Sundowns-EST : Faire attention à tous les détails...    Les chinois chargés de remettre à niveau le Stade d'El Menzah : Dans le vif du sujet    Expatriés : Derby County sur Driss Mizouni    Miguel Cardoso : Détermination absolue avant la bataille contre Mamelodi Sundowns    Ons Jabeur se qualifie pour le 3ème tour    MEMOIRE : Rafika BEN HADDADA et Anis BEN HADDADA    Les préparateurs en pharmacie porteront le brassard rouge à partir du 3 juin    Indice Couscous – Avril 2024 : Combien Coûte un plat de couscous pour 4 personnes en Tunisie ?    Daily brief régional du 26 avril 2024: Naufrage d'un bateau de pêche à Monastir: Cinq morts, cinq secourus    Plages de Ghar El Melh : Parking gratuit pour l'été 2024    Intrusion dans un domicile à Zeramdine, trois frères blessés par balle    Abdelkader Nasri : les prélèvements sur les pensions de retraite doivent être définitivement suspendus    Le statut de l'artiste exige une classification fiscale    En bref    Exposition pluriculturelle «Regarde !», du 27 avril au 19 mai, à l'espace d'art Sadika à Gammarth : Autres perspectives de l'Art    Tunisair augmente son chiffre d'affaires au premier trimestre 2024    Nabil Ammar participe à la 11e session du Comité mixte tuniso-camerounais à Yaoundé    Entretien Saïed-Macron : La version de l'Elysée    Météo : Températures maximales comprises entre 19 et 25 °C    Kais Saied réaffirme l'indépendance financière de la Tunisie lors de sa rencontre avec le gouverneur de la BCT    AMEN BANK : Tenue de l'AGO – Exercice 2023 Renforcement général et excellent rendement    Tunisair affiche un chiffre d'affaires en hausse et une amélioration de la ponctualité    Démission d'une porte-parole du Département d'Etat américain en protestation contre la politique à Gaza    Violence – France : Le ministre de l'interieur Gérald soutient le couvre-feu pour les mineurs de moins de 13 ans    ByteDance refuse de céder aux USA et vendre TikTok malgré les pressions    Kaïs Saïed, Emmanuel Macron, affaire de complot… Les 5 infos de la journée    AMEN BANK : Assemblée Générale Ordinaire 2023 — Renforcement général et excellent rendement    Changement climatique: Ces régions seront inhabitables, d'ici 2050, selon la NASA    Hamma Hammami : Kaïs Saïed opère de la même façon que Zine El Abidine Ben Ali    Volée il y a 30 ans, une statue de Ramsès II récupérée par l'Egypte    Kenizé Mourad au Palais Nejma Ezzahra à Sidi Bou Said : «Le Parfum de notre Terre» ou le roman boycotté    Safi Said poursuivi suite à son projet pour Djerba    L'Espérance de Tunis vs Al Ahly d'Egypte en demi-finale de la Coupe d'Afrique des clubs Oran 2024    Le Chef de la diplomatie reçoit l'écrivain et professeur italo-Tunisien "Alfonso CAMPISI"    Géologie de la Séparation : un film tuniso-italien captivant et poétique à voir au CinéMadart    Hospitalisation du roi d'Arabie saoudite    L'homme qui aimait la guerre    Foire internationale du livre de Tunis : vers la prolongation de la FILT 2024 ?    Soutien à Gaza - Le ministère des Affaires religieuse change le nom de 24 mosquées    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Tunisie : Pour des «Etats généraux de l'Information et de la Communication»

La tentative d'élaboration d'un statut d'une nouvelle instance de régulation de l'audio-visuel en Tunisie vient de tourner court devant la levée de bouclier à laquelle elle a fait face, comme probablement ce qui va arriver au Code de la presse en gestation et comme ce qui est déjà arrivé au code des partis politiques et à d'autres «projets» élaborés par la très controversée, aujourd'hui, Haute Instance pour la Réalisation des Objectifs de la révolution, de la Réforme politique et de la Transition démocratique.
Le statut de la Haute Instance elle-même et celui de l'INRIC (Instance Nationale de Reforme de l'Information et de la Communication) sont pour quelque chose dans ce flop bien sûr, mais la complexité de la situation des organes de presse dans le pays est également à mettre ne exergue. En effet, les déboires des deux textes législatifs sont à imputer, autre au caractère transitoire et consensuel des instances en question, à la situation intrinsèque d'un paysage médiatique façonné par 23 ans d'époque Ben Ali, sans compter les séquelles plus anciennes de l'ère de Bourguiba.
Nous héritons d'un paysage médiatique globalement dominé par un clientélisme politique qui est devenu la règle d'or. Les «visas» des journaux, que la loi n'exigeait pas d'ailleurs, étaient distribués par le pouvoir à ceux dont il s'est assuré la confiance et la loyauté. De tous temps, nous savions que plusieurs centaines de demandes de journaux et revues étaient amassées au ministère de l'Intérieur sans jamais avoir le fameux «sésame». Ceux qui ont eu leur visa après le 7 Novembre 1987 -et ils ne sont pas nombreux-, étaient tous, sans exception, “bien vus“ par le parti (RCD) ou surtout par Abdelwahab Abdallah, les deux ex machina de la communication de Ben Ali.
Pour ceux qui ont précédé cette date et qui existaient sur le marché, le choix a été clairement précisé et très tôt, puisque déjà à la fin 1988, des journaux comme «Le Phare», Le «Maghreb» ou encore «Erraï» avaient disparu. Silence, on tourne, ou comme l'a écrit feu Mohamed Mahfoudh (Le Renouveau) en répondant à Hichem Jaït (Le Maghreb): «Tais-toi quand tu parles!».
Alors, aujourd'hui pour réguler une situation pareille, nous avons besoin de beaucoup de doigté, d'une bonne dose de représentativité des partis en question et d'une clarification collective de ce que nous voulons faire de nos entreprises de presse et de l'audiovisuel héritées de la période Ben Ali et de Bourguiba, et qui sont la majorité de ce que nous avons sur la scène.
Les journalistes, qui sont de l'avis de certains surreprésentés au sein des instances de régulation actuelles, sont remontés à bloc contre certaines pratiques dont ils ont souffert ou vu souffrir leurs collègues des années durant. Certains patrons de presse, la plupart d'ailleurs des anciens journalistes devenus patrons par un visa et ce qui s'en suit de dividendes du pouvoir, veulent perpétuer un statut très à leurs avantages. Il ne faut laisser ni les uns ni les autres seuls légiférer. La communication est un bien public et un facteur central de la démocratie et du pluralisme dont toute la société doit s'occuper.
L'appel, après les élections de la Constituante à la mise en place des “Etats généraux de l'Information et de la Communication“ est nécessaire!
Nous devons avoir la plus large participation possible afin de dégager le plus large consensus sur le système d'information que nous voulons mettre en place pour notre jeune démocratie, et nous méritons, comme notre révolution et notre pays le méritent, ce qu'il y a de meilleurs dans le monde, revu et corrigé à la tunisienne.
Donc, il faut tout revoir. Et nous ne sommes pas pressés en fait!


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.