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Tunisie : Pour des «Etats généraux de l'Information et de la Communication»

La tentative d'élaboration d'un statut d'une nouvelle instance de régulation de l'audio-visuel en Tunisie vient de tourner court devant la levée de bouclier à laquelle elle a fait face, comme probablement ce qui va arriver au Code de la presse en gestation et comme ce qui est déjà arrivé au code des partis politiques et à d'autres «projets» élaborés par la très controversée, aujourd'hui, Haute Instance pour la Réalisation des Objectifs de la révolution, de la Réforme politique et de la Transition démocratique.
Le statut de la Haute Instance elle-même et celui de l'INRIC (Instance Nationale de Reforme de l'Information et de la Communication) sont pour quelque chose dans ce flop bien sûr, mais la complexité de la situation des organes de presse dans le pays est également à mettre ne exergue. En effet, les déboires des deux textes législatifs sont à imputer, autre au caractère transitoire et consensuel des instances en question, à la situation intrinsèque d'un paysage médiatique façonné par 23 ans d'époque Ben Ali, sans compter les séquelles plus anciennes de l'ère de Bourguiba.
Nous héritons d'un paysage médiatique globalement dominé par un clientélisme politique qui est devenu la règle d'or. Les «visas» des journaux, que la loi n'exigeait pas d'ailleurs, étaient distribués par le pouvoir à ceux dont il s'est assuré la confiance et la loyauté. De tous temps, nous savions que plusieurs centaines de demandes de journaux et revues étaient amassées au ministère de l'Intérieur sans jamais avoir le fameux «sésame». Ceux qui ont eu leur visa après le 7 Novembre 1987 -et ils ne sont pas nombreux-, étaient tous, sans exception, “bien vus“ par le parti (RCD) ou surtout par Abdelwahab Abdallah, les deux ex machina de la communication de Ben Ali.
Pour ceux qui ont précédé cette date et qui existaient sur le marché, le choix a été clairement précisé et très tôt, puisque déjà à la fin 1988, des journaux comme «Le Phare», Le «Maghreb» ou encore «Erraï» avaient disparu. Silence, on tourne, ou comme l'a écrit feu Mohamed Mahfoudh (Le Renouveau) en répondant à Hichem Jaït (Le Maghreb): «Tais-toi quand tu parles!».
Alors, aujourd'hui pour réguler une situation pareille, nous avons besoin de beaucoup de doigté, d'une bonne dose de représentativité des partis en question et d'une clarification collective de ce que nous voulons faire de nos entreprises de presse et de l'audiovisuel héritées de la période Ben Ali et de Bourguiba, et qui sont la majorité de ce que nous avons sur la scène.
Les journalistes, qui sont de l'avis de certains surreprésentés au sein des instances de régulation actuelles, sont remontés à bloc contre certaines pratiques dont ils ont souffert ou vu souffrir leurs collègues des années durant. Certains patrons de presse, la plupart d'ailleurs des anciens journalistes devenus patrons par un visa et ce qui s'en suit de dividendes du pouvoir, veulent perpétuer un statut très à leurs avantages. Il ne faut laisser ni les uns ni les autres seuls légiférer. La communication est un bien public et un facteur central de la démocratie et du pluralisme dont toute la société doit s'occuper.
L'appel, après les élections de la Constituante à la mise en place des “Etats généraux de l'Information et de la Communication“ est nécessaire!
Nous devons avoir la plus large participation possible afin de dégager le plus large consensus sur le système d'information que nous voulons mettre en place pour notre jeune démocratie, et nous méritons, comme notre révolution et notre pays le méritent, ce qu'il y a de meilleurs dans le monde, revu et corrigé à la tunisienne.
Donc, il faut tout revoir. Et nous ne sommes pas pressés en fait!


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