En dépit d'une scission qui l'a fait éclater en morceaux et provoqué la désertion de l'essentiel de ses fantassins, le mouvement «Sauvons l'UTICA», fer de lance, tout juste après la révolution, de la fronde visant la gestion de Hédi Djilani, patron des patrons au temps de l'ancien régime, ne s'avoue pas vaincu. Il se remet en selle et revient sur la scène médiatique en organisant, mardi 27 septembre 2011, au siège de «La Maison de l'Entreprise», une conférence de presse autour du thème de la restructuration de l'organisation patronale, des élections sectorielles et régionales en cours, de la préparation du congrès, prévu le mois de décembre prochain et du renouvellement de ses cadres dirigeants. Il s'agit là, affirment plusieurs observateurs de la vie économique et sociale du pays, d'une reprise des hostilités au sein de l'UTICA, du retour du démon de la division, qui peut être fatale au repositionnement des hommes d'affaires dans la perspective de l'après-Constituante et d'une contestation ouverte du statut de Madame Wided Bouchamaoui à la tête de l'organisation patronale, dont l'ossature est de plus en plus bousculée et ébranlée depuis le début de la période transitoire dans le pays.
