Annoncé partant, le ministre du Commerce et du Tourisme, Mehdi Houas, saisit toutes les occasions qui lui sont offertes pour faire des déclarations sur le secteur. La dernière en date, c'est vendredi 25 courant à Hammamet en marge de la clôture de la session de formation internationale sur «les politiques d'appui au secteur touristique». Il estime que le tourisme tunisien est à même de «reprendre son envolée malgré la baisse enregistrée au niveau du flux des touristes». Le produit touristique peut même devenir beaucoup plus compétitif, à condition de garantir sa diversification, de prolonger la saison touristique sur toute l'année et de renforcer le tourisme culturel qui attire annuellement des millions de touristes. Par ailleurs, M. Houas annonce que la Tunisie va formuler une demande pour inscrire 45 nouveaux sites sur la liste du patrimoine culturel mondial de l'Unesco (Organisation des Nations unies pour la science, l'éducation et la culture), lesquels s'ajouteront aux 45 autres sites déjà inscrits, indique la TAP. Faisant une sorte de bilan son action à la tête du ministère du Tourisme durant dix mois, Mehdi Houas a souligné que sa mission a principalement consisté au sauvetage du secteur et des emplois. Dans cet ordre d'idées, il dira que «enregistrer un afflux de quatre millions de touristes après la Révolution du 14 janvier 2011 et la guerre en Libye sont autant d'indices qui reflètent la solidité de la destination touristique tunisienne». Entendre par-là, donc, qu'il faut mettre cet exploit à son actif. Pourtant, les professionnels jugent très négative son action à la tête de leur ministère, sans doute parce qu'il ne connaît pas grand-chose sur le tourisme. Raison pour laquelle du reste l'Association Action Tourisme regroupant hôteliers, agents de voyage ), dans une lettre adressée au parti Ettakatol qui devrait prendre les rennes de ce département-, de nommer à ce poste un professionnel, qu'il ont trouvé en la personne de Habib Ammar, actuel directeur général de l'Office national du tourisme tunisien. Ce dernier incarne, selon eux, efficacité, dynamisme, compétence et professionnalisme.