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L'heure de vérité ou le désarroi tunisien!
Publié dans WMC actualités le 24 - 01 - 2012

Des groupes de «barbus» que l'agressé a désigné comme salafistes s'en sont pris au journaliste Zied Krichene et à l'universitaire Hamadi Redissi. Ils voyaient dans ces esprits libres et critiques ou opposants des ennemis de la religion. Ces fous d'un islam, qui n'est pas le nôtre, se veulent protecteurs de notre religion. Mais de quel islam parlent-ils? Notre islam ne les connaît pas!
La ligne rouge est largement dépassée et la liste s'allonge et s'aggrave. Que faut-il comprendre? Que ce n'est qu'une bande isolée que l'on ne parvient pas à maîtriser? Que ce sont des restes du défunt RCD qui se collent des barbes et se recyclent? Que ce ne sont que des manipulateurs qui poussent volontairement le pays à sa ruine et à la guerre civile?
Allons donc et trêves de plaisanterie, de manipulations, d'accusations et de contre accusations. Comment le ministère de l'Intérieur n'a-t-il pas prévu le coup? Pourquoi n'a-t-on pas encerclé d'un cordon de sécurité les parties adverses? Indépendamment de ce grave incident, pourquoi ne secourt-on pas des citoyens qui subissent des agressions physiques et verbales aux quatre coins de la Tunisie? Pourquoi ne met-on pas fin à des scènes qui sèment la peur et qui se tiennent devant l'indifférence de ceux dont le métier et la responsabilité sont la protection de l'ordre et l'application des lois? Quand bien même il y aurait des lois, celles-ci valent si peu s'il n'y a personne pour les faire appliquer. Mais y a-t-il seulement un gouvernement qui mène le pays vers la démocratie? Y a-t-il un ministre à l'Intérieur qui a l'emprise sur ses équipes? Quelqu'un gère-t-il enfin ce pays?
Des étudiantes et des universitaires sont frappées, des journalistes et des avocats sont agressés dans la rue, des figures de la société civile sont menacées de mort, des entreprises sont fermées et des fonctionnaires séquestrées… Mais aussi et surtout, il y a des Tunisiens et des Tunisiennes qui ont faim et froid. Ils ont la haine au ventre car ils ne parviennent pas à se faire soigner, à travailler et à se projeter dans une Tunisie qui a besoin d'apaisements. Leur pays ne parvient pas à leur donner de l'espoir. La Tunisie fait peur et fuir. Le nombre de ceux qui se bousculaient pour y venir fondent comme neige au soleil. Ceux qui pensent le quitter se multiplient.
La Tunisie est au bord du gouffre et les diverses tentatives de communication du Premier ministre, Hamadi Jebali, après des attitudes triomphalistes, sont les bienvenues bien que tardives. Mais il va de soit que multiplier les discours ne sert à rien si on n'annonce rien de concret. En moins de 48 heures, le chef du gouvernement a reconnu le chaos et les menaces d'un effondrement économique.
Il serait maladroit de penser que seule Ennahdha est responsable de cette situation. On ne peut nier que sa position soit plus qu'inconfortable. Le parti qui se dit majoritaire est dans l'impasse, réduit à une incapacité d'action à cause principalement de sa réelle représentativité dans le pays. Si le bas blesse autant, c'est justement parce qu'une grande partie de ce pays ne se reconnaît pas dans l'Assemblée constituante et encore moins dans un gouvernement où l'on parle un arabe que l'on saisit peu, où l'on voit des visages dont on ignore quasiment tout.
Si le gouvernement précise sans arrêt qu'il n'exerce que depuis un mois, faut-il lui rappeler qu'il s'est exprimé sur sa prise du pouvoir au lendemain des élections du 23 octobre 2011. Que de temps perdu! Que de réunions pour mettre au point la distribution des portefeuilles qui étaient considérées comme des cadeaux aux militants dont le combat n'est pas à égratigner mais qu'il faut mettre à sa juste mesure.
On ne gère pas un Etat avec de bonnes intentions, on ne fait pas l'unanimité en la demandant. On ne devient pas leaders et charismatiques du jour au lendemain. Surtout lorsqu‘on s'amuse à vouloir régler ses comptes avec l'histoire beaucoup plus qu'à écrire l'avenir.
Les longues tractations pour former une équipe comportant des nominations basculant entre familialisme et incompétence, le flegme pour régler les conflits, une amnistie sans discernement, des erreurs fatales au niveau de la diplomatie, l'humiliation des Tunisiens lors du premier anniversaire du 14 janvier… Autant de maladresses que ni le gouvernement ni la Tunisie ne peuvent se permettre.
Que faut-il faire? Appeler à un “gouvernement de salut national“ ou continuer dans les discours et les déclarations d'intention? La décision est à peser avec minutie et prudence. Il y a va de l'avenir de notre patrie.


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