Injustice et favoritisme : Fatma Mseddi exige une réforme dans la fonction publique    Pas de changement pour les citoyens : les billets de 50 dinars conservent la même valeur légale    Bourse de Tunis : résultats semestriels en hausse de 9,3% à 1,6 milliard de dinars    Aram Belhadj alerte sur la portée inflationniste de l'émission du nouveau billet de cinquante dinars    Un nouveau front pour la reconnaissance de l'Etat palestinien : de l'ONU au FMI et à la Banque mondiale    Liberta Inaya+ : offrez à vos parents une Omra de rêve, en toute sécurité    La flottille vers Gaza ciblée par des bombes sonores (vidéo)    Témoignage du député Mohamed Ali sur l'agression de la flottille Al Soumoud    Météo du Mercredi 24 Septembre 2025 : Journée Instable en Vue !    Kasserine : un entrepreneur placé en garde à vue pour falsification et usage de faux    Migration : Tunis et Bruxelles prônent une approche concertée et solidaire    Mohamed Ali Nafti en marge des travaux des Nations Unies: « Nous devons tenir à nos aspirations originelles et bâtir un avenir radieux »    La plus tunisienne des italiennes Claudia Cardinale a tiré sa révérence    Le gouvernement examine le projet de loi de finances 2026    Pourquoi le Salon du Développement Durable (15-16 octobre) est l'événement à ne pas manquer à Tunis ?    Claudia Cardinale, icône du cinéma européen, s'est éteinte à 87 ans    Météo en Tunisie : orage et temps pluvieux ce soir et demain    Ousmane Dembélé remporte le Ballon d'Or 2025 et rejoint Zidane, Platini et Benzema    DONGFENG en Tunisie : NIMR, le concessionnaire officiel présente la gamme de véhicules à énergie nouvelle    Diplômés au chômage longue durée: une proposition de loi qui fixe les conditions de leur intégration    Drogue et sécurité : Mbarka Brahmi accuse les autorités d'avant le 25-Juillet de compromission    Le grand moment Palestine aux Nations-Unies : Historique ! Et le plan Macron    UGTT : le congrès national fixé aux 25, 26 et 27 mars 2026 à Tunis    Location longue durée : Hammamet arrive en tête, suivie de Nabeul centre et de Sousse    Israël accusé d'avoir attaqué la Tunisie : un aveu inédit de Tom Barrack    Kasserine-intempéries : suspension des cours dans les établissements scolaires    Mondial Volley : Fin de Parcours pour la Tunisie !    Siliana-pluies torrentielles : la direction de l'Equipement mène une série d'interventions pour faire face aux inondations    Riadh Zghal: L'indice de développement régional et la persistance des inégalités    Le joueur du PSG Ousmane Dembélé remporte le Ballon d'Or    Avis aux Tunisiens : fortes pluies, orages et baisse des températures mardi !    Kais Saïed : « Le peuple tunisien connaît la vérité sur ceux qui se croient au-dessus de la loi »    Quasi-collision à Nice : que s'est-il réellement passé entre Nouvelair et EasyJet ?    À Nice : un vol Nouvelair frôle un EasyJet, enquête ouverte et passagers sous le choc    Théâtre de l'Opéra de tunis: ce vendredi, hommage posthume à l'artiste Fadhel Jaziri    De la « fin de l'histoire » à la « fin de la mémoire»    Dr Mustapha Ben Jaafar - La reconnaissance de l'Etat de Palestine, étape décisive vers la paix au Moyen Orient    Séisme de magnitude 3,2 dans le gouvernorat de Gafsa    105 000 visas Schengen délivrés aux Tunisiens en 2024 avec un taux d'acceptation de 60 %    La JSK terrassée par l'ESZ : La défense, un point si faible    Ballon d'Or 2025 : à quelle heure et sur quelle chaîne voir la cérémonie    Clôture du festival du film de Bagdad: Le film tunisien « Soudan Ya Ghali » remporte le prix du meilleur documentaire    Saint-Tropez sourit à Moez Echargui : titre en poche pour le Tunisien    Incident sur le terrain : Gaith Elferni transporté à l'hôpital après un choc à la tête    Moez Echargui en finale du Challenger de Saint-Tropez    Sfax célèbre l'humour à l'hôtel ibis avec ibis Comedy Club    La Bibliothèque nationale de Tunisie accueille des fonds de personnalités Tunisiennes marquantes    Fadhel Jaziri: L'audace et la norme    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Tunisie: Le piège du parlementarisme?
Publié dans WMC actualités le 30 - 06 - 2012

La loi d'organisation des pouvoirs provisoires nous a-t-elle déjà précipités dans le piège du parlementarisme? Amère désillusion. On aura donc voté une fois dans notre vie!
La précipitation des évènements, ces derniers temps, a de quoi nous inquiéter quant à l'aboutissement de la transition dans notre pays. L'affaire Baghdadi Mahmoudi -et ses dessous- est venu jeter un supplément de trouble. Les tractations y afférentes signent le retour de l'opacité et de l'argument de la raison d'Etat. Cela sent de loin l'absolutisme.
Par ailleurs, la fixation, sans relâche, malgré tout le travail d'argumentation qui a été avancé, sur la personne du gouverneur de la Banque centrale, n'est pas non plus de meilleur augure. L'une et l'autre affaires ont été conduites dans les conditions précipitées qu'on connaît, à cause de calculs sans doute «intéressés».
Ancien Premier ministre, Baghdadi Mahmoudi embarqué au point du jour, à cinq heures du matin, en catimini. Une annonce de destitution qui commence à circuler tard dans la soirée sur la Toile. Pour le moins, nous sommes loin des usages et coutumes administratifs transparents. On voit l'Assemblée nationale constituante, mise de côté, totalement «out», hors circuit, et des institutions qui se hiérarchisent dans un ordre qui présage d'un régime parlementaire. Où allons-nous?
Le «noyautage» institutionnel
Le peuple a accepté de payer le prix d'une révolution dans l'espoir d'instaurer l'alternance, c'est-à-dire le changement de majorité parlementaire et le changement des équipes au pouvoir. Or, que voyons-nous? La présidence de la République se range à l'idée de l'hégémonie du chef du gouvernement. Ce dernier a expédié Baghdadi Mahmoudi, fort d'une sentence judiciaire mais décidant seul de la date, et sans référer à la présidence de la République, quant à la finalisation de l'opération. Avec ce quasi putsch procédural, il signe donc le message de sa suprématie institutionnelle inféodant la présidence de la République et mettant hors circuit la Constituante.
En revanche, on voit un président de la République qui quémande l'accord du chef de gouvernement pour la destitution du gouverneur. Le président admet donc sa «minorité» institutionnelle et s'oblige, alors qu'il n'y a pas eu réciprocité procédurale, à solliciter le blanc seing du chef du gouvernement.
Ce déséquilibre institutionnel, consommé, nous installe de facto dans un cadre de régime parlementaire. On sait ce que cela signifie: la domination d'un parti sur l'appareil d'Etat. Triste sort! Tout ça pour ça! Il y a déni de souveraineté populaire. On ne mérite pas ça. Et cette domination est étendue à la sphère représentative. Demain à l'Assemblée, qui pourra se dresser contre le projet du régime parlementaire que défendra Ennahdha qui sortira requinquée de son congrès avec un élan politique à tout va?
Le scénario d'implosion de la Troïka est très éloigné. La seule façon d'exister pour les partis satellites sera de coller à la fusée porteuse d'Ennahdha. Le délitement d'Ettakatol le résignerait à rester sur son orbite actuelle. La désobéissance des élus du CPR pour la question du FMI ne pourrait, selon notre appréciation, délégitimer le Dr Moncef Marzouki auprès de ses bases populaires. Nous voilà bien dans une situation figée.
Les élections, aux oubliettes?
Le passage en force dans les deux affaires ne fait pas de doute. Dans les deux cas, on savait que l'effet en retour serait lourd pour le pays. La révolution tunisienne serait éclaboussée par ce manquement aux droits de l'homme.
L'éviction de Mustapha Kamel Nabli sera lourde de conséquences. Le gouverneur a si bien plaidé sa cause que sa succession est désormais sujette suspicion. Trop indépendant, trop technicien, trop compétent. Que peut être son successeur? Au grand jamais il ne bénéficiera du préjugé favorable. Tout le monde le présentera comme déjà aux ordres.
L'ennui dans ce panorama est que l'on voit s'éloigner la date de l'éventuel scrutin. La date butoir du 23 octobre pour la rédaction de la Constitution tiendrait-elle? Quand bien même on la respecterait, les élections ne pourront pas suivre de sitôt, ne serait-ce que pour des raisons matérielles. D'expérience, l'ISIE a bien dit qu'il fallait 8 mois pour l'inscription définitive des électeurs. Or à ce jour, l'instance n'est pas sur pied. A moins d'un miracle mais tout est mis en place de sorte à ce que les urnes nous reconduisent le même paysage politique.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.