Le «soutien et la contribution» que l'Union européenne se propose d'apporter toucheront six domaines: le renforcement de la démocratie (soutien aux acteurs uvrant pour des changements démocratiques, à la coopération entre les Parlements, à la modernisation de la justice et aux médias et à la culture «vecteurs de la démocratisation»), l'économie (amélioration de l'éducation et de la formation «éléments clefs de la création d'emplois et de l'employabilité», dialogue sur l'intégration des marchés, développement des moyens de transport intra-régionaux), la migration (amélioration de la mobilité offerte aux Maghrébins et développement de la gestion des frontières et de la surveillance), l'énergie (développement d'un espace intégré dans les énergies renouvelables et l'électricité), l'environnement (mobilisation de fonds supplémentaires pour des projets d'infrastructures), et la protection civile (coopération pour des réponses coordonnées aux catastrophes naturelles et d'origine humaine). Car, s'inspirant de sa propre expérience d'intégration, «l'Union européenne soutient le renouveau de l'élan observé depuis un an vers une meilleure intégration entre les pays maghrébins, ainsi que l'instauration d'une coopération plus étroite entre le Maghreb et l'Union européenne», explique la représentante de cet ensemble. Contre toute attente, le nouveau chef de la Délégation de l'Union européenne à Tunis s'est abstenu de commenter l'attaque contre l'ambassade américaine et l'assassinat de l'ambassadeur américain en Libye. Madame Laura Baeza n'y a fait qu'une allusion du bout des lèvres lorsqu'elle a parlé des «défis fondamentaux» auxquels les pays du Maghreb sont confrontés et qui sont liés «aux réformes démocratiques et économiques, ainsi que dans le secteur sécuritaire». Un point de vue partagé par Madame Elisabeth Braune, présidente de la Fondation Friedrich Ebert. «Les pays du Maghreb sont entrés dans une phase de remise en cause des équilibres intérieurs et cette opération touche le politique, l'économique, le social, et le religieux», observe la représentante de cette fondation relevant du SPD, le parti social-démocrate allemand. Mais Mme Braune a plus de questions que de réponses. Elle se demande en particulier si «nous sommes à la veille d'une redynamisation de l'influence européenne» et «quelles variables et constantes vont influencer le partenariat».