Management & Nouvelles Technologies - Magazine On-Line : 13-02-2003 à 14:00 Progression des exportations de 1,5 %, limitation de la baisse des entrées touristiques à 6 %, amélioration de plus de 200 MDT des réserves en devises et amélioration de un demi point du déficit courant. L'agence internationale de notation maintien la note de risque souverain à BBB et A. Réuni le 28 Janvier 2003, le Conseil d'Administration de la Banque Centrale (BCT) a passé en revue les indicateurs des principaux secteurs économique de la Tunisie et confirme son "éco-optimisme". Il indique à ce propos que l'indice général de la production industrielle s'est accru, au terme du mois de novembre 2002, au même taux que celui enregistré à fin octobre, soit 0,2%. Les exportations de biens ont progressé, en décembre 2002, de 6,3% contre 2,6% une année auparavant, alors que les importations se sont accrues de 11% contre 14%. Au terme de l'année 2002, ces échanges se sont même soldés par un accroissement de 1,5% à l'exportation et une baisse de 1,4% à l'importation, entraînant une amélioration sensible du taux de couverture qui est passé de 69,4% à 71,4% d'une année à l'autre et ce malgré la conjoncture internationale et nationale difficile. Avec l'exportation, le tourisme est le second pourvoyeur de devises pour le pays. Le communiqué qui a sanctionné les travaux de cette réunion mensuelle des administrateurs de la BCT, fait état d'une progression des entrées des touristes de 46,4% en décembre après 5% en novembre, "limitant la baisse de ces entrées, qui se sont élevées à 5,1 millions de touristes, à seulement 6% pour toute l'année 2002". Toujours dans la même lignée, les nuitées globales et les recettes en devises de ce secteur des services se sont accrues, respectivement de 14,9% et 4% au mois de décembre 2002. Leur baisse s'est, ainsi, limitée pour toute l'année à 17,4% et 13,5% respectivement. L'année touristique 2002 semble ainsi s'être bien comportée malgré la conjoncture internationale et tous les incidents qui ont émaillé la fin 2001 et le début 2002. On est aussi loin des prévisions des moins 15 et 20 % par rapport à l'année 2001. Corollaire de ces développements et au terme de l'année 2002, les avoirs nets en devises ont atteint 3.011 MDT, soit l'équivalent de 80 jours d'importation contre 2.810 MDT ou 74 jours une année auparavant, s'améliorant ainsi de plus de 200 MDT. Quant aux transferts en espèces des Tunisiens résidents à l'étranger, ils ont progressé de 8,4% au terme de l'année écoulée. Le déficit courant se réduit de 0,5 point Les paramètres des paiements extérieurs a aussi enregistré une nette amélioration et ont permis de ramener le déficit courant à 3,8% du PIB en 2002 contre 4,3% l'année précédente. Cela en dépit d'un environnement extérieur plus difficile qu'en 2001 et d'une sécheresse qui a compromis de nouveau le secteur agricole. Sur le plan monétaire national, les agrégats ont évolué "en conformité avec les objectifs prévus et la croissance économique attendue" estime le conseil d'administration de la BCT. Toujours selon son communiqué, les concours à l'économie ont continué à progresser en décembre, portant à 5,9% l'accroissement pour toute l'année 2002. Dans ce contexte, la Banque Centrale est intervenue sur le marché monétaire pour injecter une enveloppe moyenne supplémentaire de 130 MDT en décembre 2002. En termes de moyenne annuelle, cette intervention s'est élevée à 779 MDT contre 800 MDT en 2001. L'intervention de la BCT dans le concours à l'économie du secteur bancaire a ainsi diminué. L'indice général des prix à la consommation s'est accru de 0,1%, en décembre, contenant le taux d'inflation à 2,8% pour l'exercice 2002, taux en deçà de l'objectif annuel de 2,9%. De son côté, le dinar a enregistré une baisse de 7,5 % vis-à-vis de l'euro et une hausse de 8,5 % par rapport au dollar américain, reflétant essentiellement les effets de l'appréciation de la devise européenne sur les marchés des changes internationaux et avec les effets contrastés sur l'économie tunisienne où ses deux principales monnaies étrangères ont leurs poids. Une notation BBB et A avec perspective stable Les performances (le mot prend tout son sens au vue de la conjoncture qu'a traversé le pays en 2001) économiques enregistrées par la Tunisie, malgré le contexte international relativement hostile, ont permis à l'agence de notation Standard & Poor's, lors de sa dernière révision annuelle de la notation souveraine, de conclure au maintien de la notation du risque souverain tunisien pour ses engagements extérieurs et intérieurs à long terme, soit respectivement " BBB " et " A " avec " perspective stable ". Elle a signalé au passage que ces résultats sont également la conséquence d'une politique monétaire prudente et d'une politique de change de plus en plus flexible, qui a permis de renforcer davantage la compétitivité du produit tunisien. "Pour l'année 2003, la Banque Centrale de Tunisie poursuivra sa politique monétaire visant à maîtriser l'inflation et à assurer le financement adéquat de l'activité économique dont le taux de croissance nominal est prévu à 8,6%. Pour ce faire, et compte tenu d'un niveau d'inflation projeté à 3%, les objectifs de progression de la masse monétaire M2 et des concours à l'économie ont été arrêtés à 8% et 7,5% respectivement" conclut le communiqué de la BCT.