Les parties qui parrainent le dialogue national ont annoncé, vendredi, que la Troïka s'est engagée à accepter le principe de démission de l'actuel gouvernement. Cette nouvelle initiative, présentée vendredi 30 août par la Troïka, comporte "un ensemble de propositions", dont la disposition de l'actuel gouvernement à démissionner, a déclaré Mouldi Riahi, du parti Etakattol, au terme d'une réunion à Tunis. Ces propositions seront communiquées prochainement aux partis de l'opposition par le quartet qui parraine le dialogue national, a-t-il dit sans donner plus de détails. Le black-out sur les détails de cette nouvelle initiative vise à "faciliter le dialogue et à réduire les tensions, les surenchères et l'incompréhension", a-t-il expliqué. «Après le consensus, un dialogue national sera engagé entre les différents partenaires politiques pour examiner les critères, la composition du nouveau gouvernement et sa présidence avant de requérir la confiance de l'assemblée nationale constituante", a encore détaillé M. Riahi. Lors de cette réunion de concertation, les représentants de la Troïka ont souligné l'impératif d'une reprise, début de la semaine prochaine, des activités de l'Assemblée constituante, a encore dit M. Riahi. Le secrétaire général de l'UGTT, Houssine Abassi, a confirmé de son côté la disposition de la Troïka à accepter la démission du gouvernement et la composition d'un gouvernement de compétences indépendantes. «L'initiative de la Troïka est fondée sur un calendrier dont les détails seront transmis aux autres partis politiques demain samedi par le quartet qui parraine le dialogue national», a-t-il dit. M. Abassi a exprimé le voeu d'arriver à un consensus autour de cette nouvelle initiative afin de préparer une plate-forme adéquate à un dialogue permettant de dépasser la crise politique dans le pays. "Les partis de l'opposition tout autant que la Troïka sont attachés à finaliser les concertations dans les plus brefs délais", a assuré le secrétaire général de l'UGTT. Il a toutefois relevé que la possibilité d'engager, au début de la semaine prochaine, un véritable dialogue national "dépend des concessions que les différentes parties accepteraient de faire". WMC/TAP