Aujourd'hui, dans leur ensemble, les compagnies aériennes européennes semblent en mesure de pouvoir traverser les turbulences dues à la hausse continue du prix du pétrole grâce sans doute à leurs passagers, qui sont automatiquement sollicités voire obligés- à mettre la main dans la poche. C'est ainsi qu'à chaque nouvelle flambée du cours du brut, les communiqués des transporteurs fusent de partout. Et toujours avec la même annonce : une augmentation de la surtaxe sur le carburant appliquée à l'ensemble des billets vendus. Il faut dire que, contrairement aux Etats-Unis, toutes les grandes compagnies européennes répercutent systématiquement la hausse du prix du carburant sur les billets, dont certaines les ont fait évoluer plus de 5 fois en un an. Concernant Swiss, par exemple, le transporteur helvétique ne fait pas dans le détail. Fin août dernier, la compagnie a annoncé que le billet long courrier sera désormais assorti d'une surtaxe carburant équivalente à 68 francs ; le vol européen, lui, a été agrémenté d'une augmentation de 24 francs. A chaque fois, les compagnies aériennes s'empressent d'indiquer que ces surtaxes seront annulées dès que le cours du baril repassera au-dessous des 50 dollars pendant 30 jours consécutifs. Ce qui veut dire que ce n'est pas demain la veille, d'autant plus qu'on prévoit le baril du pétrole à 100 dollars. Ce qui est étonnant, c'est de voir des compagnies aériennes de pays pétroliers relever le prix de leurs billets d'avion, comme l'a fait dernièrement Air Algérie. Alors, les voyageurs invétérés n'ont qu'à se tenir prêts !