Le ministre de l'Economie et des Finances, Hakim Ben Hammouda, a déclaré, mardi, sur les ondes de Radio Express Fm, que l'élaboration de la loi de finances complémentaire sera entamée vers la fin de ce mois de mars. Elle comportera les mécanismes à mettre en place pour collecter le maximum de nouvelles ressources fiscales et pour la réduction de la compensation. Autres dispositions prévues: le non recrutement en 2014 dans la fonction publique, la maîtrise des dépenses de fonctionnement et le lancement d'un emprunt national de 500 MDT. Par ailleurs, elle sera concoctée sur des indicateurs révisés à la baisse. Au nombre des indicateurs inquiétants, il a cité la faible croissance en 2013 au taux de 2,6%, taux qui, une fois actualisé, a-t-il-dit, risque d'être révisé encore à la baisse, tout autant que le déficit budgétaire qui est estimé actuellement à moins de 8,9% (13 milliards de dinars) contre 5,7% prévus, le recul de l'investissement au taux de 4% entre 2010 et 2013 et la baisse de la productivité en 2013 au taux de 0,4%. L'objectif majeur de la loi de finances complémentaire est de finir avec l'option pour la consommation comme source de croissance et «d'inverser cette démarche pour donner l'avantage à la réhabilitation de la valeur travail et à l'impulsion de l'investissement». A long terme, le gouvernement entend organiser un débat national devant aboutir à un consensus national sur un programme économique commun qui engage tous les Tunisiens. Au rayon des ressources d'emprunt extérieures, quelque 6,7 milliards de dinars seront fournis, en 2014, par le FMI, la Banque mondiale, l'Union européenne, des donateurs arabes et autres.
