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Tunisie - Fête des martyrs :
Plus jamais ça!
Publié dans WMC actualités le 08 - 04 - 2014

Le 9 avril 1938, des Tunisiens sont morts à Tunis pour avoir manifesté en faveur d'un Parlement tunisien. Pas moins de 22 personnes avaient été tuées et 150 furent blessées. L'événement, survenu donc il y a soixante-seize ans, est fêté chaque année depuis l'indépendance du pays en 1956. Laquelle indépendance consacrera la souveraineté populaire. Avec la mise en place d'un Constituante qui rédigera la première Constitution de la Tunisie indépendante, celle de juin 1959. Une Constitution qui sortira cependant- des rails démocratiques. Avec ses présidences à vie plus ou moins camouflées et des atteintes aux libertés fondamentales.
Il faudra soixante-douze ans plus tard (en 2010) pas moins de 338 morts et 2.147 blessées selon les chiffres officiels- pour que les Tunisiens accèdent à une nouvelle Constitution, fêtée en janvier 2014, comme un aboutissement heureux d'un «Printemps arabe» qui a un tant soit peu déçu.
A chaque fois donc les Tunisiens paient un tribut important. Et l'espoir est qu'aujourd'hui comme hier la Constitution n'est pas déviée de la voie qu'elle s'est tracée.
Aucun pays n'est à l'abri de dérives
Car, la Tunisie peut s'enorgueillir d'avoir vu la naissance de la première Constitution du monde arabe, c'était en 1861.
Lorsque Mohamed Sadok Bey (1813-1882) dote le pays d'une constitution qui «sépare les pouvoirs exécutifs, judiciaires et législatif, limite les pouvoirs du bey et crée de nouvelles cours de justice et un Conseil suprême (collaborant à la fois avec une Assemblée et une Cour suprême)» (voir l'article sur Mohamed Sadok Bey sur Wikipedia),
Une Constitution qui sera suspendue en 1864 avec la révolte d'Ali Ben Ghadehem pour résister à la cupidité du régime beylical qui a augmenté cette «mejba», un impôt insupportable imposés aux sujets du Bey, possesseur du Royaume de Tunisie. Réprimée, la révolte connaîtra de ce fait son lot de martyrs. A commencer par Ali Ben Ghedahem qui décède en 1867 à la prison de La Goulette.
Tout ceci pour dire que l'histoire nous a malheureusement appris qu'il ne suffit pas d'avoir une Constitution ou n'importe quel texte instaurant des règles de conduite démocratique pour qu'un Etat ne flirte pas un jour ou l'autre avec la tyrannie. D'ailleurs, une des plus veilles démocraties du monde, la Grande-Bretagne, n'a même pas de Constitution.
Quel rapport avec les martyrs pourrait-on dire? Tout simplement: aucun pays n'est à l'abri des dérives au niveau de la pratique démocratique; des dérives faut-il le rappeler?- contraires aux règles inscrites dans la Constitution. Ces dérives peuvent conduire à des explosions qui conduisent elles-mêmes à des répressions souvent bien sanglantes.
«Clientélisme» et «dominants-dominés»?
Un gâchis, le moins qu'on puisse dire, à l'heure où la Tunisie fête le soixante-seizième anniversaire des événements du 9 avril 1938. De ce côté des choses, et cela s'est vu par le passé, les dérives ne s'installent pas d'un coup. Elles mettent du temps à se déployer. Aussi bien sous Bourguiba que sous Ben Ali, qui a en la matière un bilan beaucoup plus pernicieux et insultant pour les Tunisiens, ces dérives n'ont pas vu le jour dès les premiers jours.
Sous Bourguiba, le parti communiste tunisien a eu une existence légale jusqu'en 1961. Et sous Ben Ali, les années 87, 88, 89 et 90 ont été des années somme toute d'ouverture. Même si toutes partielles. Avec des élections en 1989 qui ont vu la participation des membres du parti Ennahdha, certes sous une bannière d'indépendants. Et avant que les militants de ce mouvement ne soient jetés en prison, torturés ou obligés de s'exiler.
Faut-il croire le sociologue tunisien, Moncef Ouanès, lorsqu'il nous suggère dans son excellente analyse de la personnalité tunisienne (voir «La personnalité tunisienne, essai de compréhension de la personnalité arabe», Edition de la Maghrébine d'Impression et de Publicité du Livre, Tunis, 2011) que la logique du pouvoir, depuis l'époque romaine, est en Tunisie celle du «clientélisme» et qu'elle est dominée par des rapports «dominants-dominés»? Sans doute.
Un éclairage qui vaut sans doute son pesant d'or. Car, on ne peut toujours pas faire l'économie des enseignements de l'histoire. Une histoire qui nous apprend que les dérives sont toujours possibles. Même si les Tunisiens ont juré “Plus jamais ça“.
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