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Tunisie - Politique :
Le gouvernement Essid… et des raisons pour être optimistes
Publié dans WMC actualités le 03 - 02 - 2015

Premièrement, la Tunisie, en cette période de transition encore fragile et d'apprentissage de la démocratie, n'a d'autre alternative que de privilégier le compromis et le consensus. Autrement dit, Nidaa Tounès, en sa qualité de parti majoritaire, n'a aucun intérêt, comme le disait souvent son président Béji Caïd Essebsi (BCE), à gouverner seul et à exclure du pouvoir un parti comme Ennahdha. Un parti qui dispose d'une force de blocage très importante à l'Assemblée des représentants du peuple (69 députés) et qui demeure «culturellement majoritaire dans le pays».
Zied Lakhdar, député du Front populaire et secrétaire général du parti des patriotes démocrates unifié (watad), n'a pas tort quand il avait déclaré que le chef du gouvernement désigné a fait «un calcul simple», celui de garantir le vote de confiance au Parlement. Seulement, il n'y pas que cette échéance qui est importante. Nidaa Tounès aurait également besoin de l'appui du groupe parlementaire nahdhaoui pour faire adopter, au moins, une centaine de lois devant concrétiser les dispositions de la nouvelle Constitution. Cela pour dire que l'enjeu est de taille.
Ennahdha dans l'opposition serait plus dangereuse
Deuxièmement, la Tunisie n'a aucun avantage à ce qu'Ennahdha soit dans l'opposition. Ce parti, dont les membres ont toujours avancé cachés, risque de retrouver ses vieux réflexes de secte de salafistes djihadistes et de tomber, encore une fois, dans les bras de la mouvance internationale islamiste.
A ce sujet, Héla Béji, écrivain, écrit dans un excellent article de presse sou le titre “Oser la confiance“: «Une alliance politique avec Ennahdha a plus de chances de désamorcer son hégémonie sur la société, que si on lui laisse le champ béant de l'opposition dans l'espace civil».
Elle devait ajouter que «la métamorphose de notre cité requiert d'autres voies que celle du seul rapport de forces et la guerre des partis. La démocratie se distingue par ses audaces intellectuelles. Si elle se figeait dans un seul carcan, elle deviendrait une forme déguisée de dictature».
Les Tunisiens attendent beaucoup de Othman Battikh
Troisièmement, le nouveau gouvernement a été bien inspiré en nommant l'ancien mufti Othman Battikh à la tête d'un ministère de souveraineté, celui des Affaires religieuses. Il s'agit d'un excellent choix. Les Tunisiens, qui ne veulent plus qu'on mette en doute leur identité musulmane, attendent de ce grand érudit modéré de l'Islam qu'il propose, dans les plus brefs délais, des lois visant à assurer définitivement la neutralité des lieux de culte et à donner le choix aux prêcheurs, comme c'est le cas au Maroc, soit de prêcher, soit de faire la politique.
Le Front populaire a tout à gagner
Quatrièmement, le nouveau chef du gouvernement, en refusant de satisfaire les revendications du Front populaire et en acceptant que ce dernier soit dans l'opposition, a rendu un éminent service à cette coalition politique, tout comme l'avait fait d'ailleurs avant lui BCE à la veille de l'élection présidentielle quand il avait décliné le soutien du Front.
Il avait déclaré, à l'époque qu'il ne voulait surtout pas qu'il y ait une certaine division au sein de ce parti à cause de la question du soutien. «Je veux que le Front populaire reste unifié, cela est d'une importance capitale pour l'équilibre de la scène politique car le FP jouit d'un poids considérable sur celle-ci», soulignait alors BCE.
La balle est désormais dans le camp du Front lequel se doit de mettre à profit sa qualité d'opposant pour s'aguerrir au pouvoir, pour former ses militants dans toutes les spécialités et domaines et à courtiser les mécontents de Nidaa Tounès qui croient à tort ou à raison qu'il avait volé leurs voix. L'ultime but étant d'être, un jour, fin prêt pour exercer le pouvoir. La coalition de gauche radicale grecque Syriza, qui évolue aujourd'hui dans la cour des grands, est passée par là.
Mieux, le Front populaire peut compter sur «ses camarades» de sensibilité de gauche à la tête d'importants départements ministériels, particulièrement en ce qui concerne Néji Jelloul à l'Education, Mahmoud Ben Romdhane au Transport, Taieb Baccouche aux Affaires étrangères, et Mohsen Marzouk en tant que conseiller politique du président de la République.
Moralité: le tableau n'est pas aussi gris pour le Front populaire.
Des raisons pour espérer
Finalement, la composition du nouveau gouvernement, en attendant sa mise à l'épreuve, n'est pas aussi catastrophique comme le prédisaient certains. Même si cette composition n'est pas parfaite et ne satisfait pas tout le monde, au regard des menaces qui pèsent sur la Tunisie (terrorisme, contrebande, corruption …), elle constitue une étape importante sur la voie de la stabilité en dépit de la persistance de problématiques sérieuses. On ne le dira jamais assez, seul Dieu est capable de l'ici et du maintenant et qu'en matière de démocratie, les communautés ont constamment avancé au millimètre près.


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