Le premier panel a porté sur «le système de franchise: réalités et perspectives», avec pour intervenants Sami Kallel (avocat d'affaires Kallel & et Associates), Abderrahmen Belkacem (DG Hippopotamus), Ahmed Masmoudi (Pèdg de la Pâtisserie Masmoudi) et Rym Bédoui Ayari (consultante en franchise). Dans son intervention, Me Sami Kallel s'est longuement attardé sur la législation tunisienne en matière de franchise. Il a notamment rappelé qu'avant 2009, le concept franchise n'existait pas dans notre pays au sens juridique du terme. Toutefois, six ans après, les choses n'ont pas vraiment bougé, l'administration n'était pas encore bien rodée en la matière. Il a également été souligné que le modèle marche bien dans d'autres pays, comme en France et surtout aux Etats-Unis d'Amérique où la franchise a permis la création de plus de 21 millions d'emplois. Et si en Tunisie, le concept a du mal à se développer, c'est parce que notre économie est encore fortement administrée, même si dans l'ensemble on la Tunisie comme un pays à économie ouverte. Il a aussi été évoqué le facteur «marché» qui constitue lui aussi un facteur entravant le développement de la franchise en Tunisie. Bien entendu d'autres facteurs sont pointés du doigt tel que le manque de culture de la qualité. Par ailleurs, les panélistes ont recommandé aux jeunes qui souhaitent se lancer dans la franchise de bien cibler le créneau, car il existe des secteurs qui ne marchent pas. Il faut aussi le faire par passion et non par l'appât du gain. Dans les débats, plusieurs questions ont été soulevées : étroitesse du marché tunisien, le financement de la franchise (difficultés avec les banques, notamment la Banque centrale), le respect des clauses du contrat de la franchise, le respect de la propriété intellectuelle, le coût de la franchise…
