Complémentarité et libéralisation du transport aérien Nous apprenons que la Tunisie et le Royaume chérifien, ont dernièrement décidé de libéraliser le secteur du transport aérien dans un cadre de libre concurrence afin d'intensifier les flux d'échanges économiques et touristiques bilatéraux. Selon un communiqué du ministère de l'Equipement et du Transport du Maroc, cette décision aurait été prise à l'issue des consultations aéronautiques qui se sont déroulées le 25 novembre à Tunis par les directeurs de l'aviation civile marocaine et tunisienne ; consultations qui s'inscrivent dans le cadre de l'actualisation de l'accord aérien entre les deux pays, signé le 10 juin 1958. En outre, cette actualisation de l'accord aérien tuniso-marocain a intégré les recommandations de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) ayant trait aux aspects sécurité et sûreté dans l'industrie du transport aérien. En termes clairs, voici ce que dit le communiqué : "Compte tenu de l'évolution de l'environnement du transport aérien international, caractérisé par une tendance vers une libéralisation et une ouverture des marchés à la concurrence, les deux parties ont décidé de libéraliser le transport aérien entre le Maroc et la Tunisie, s'inscrivant ainsi dans le cadre du programme de libéralisation entre les Etats arabes adopté par le Sommet de Beyrouth en 2002". Pour rendre effectif cet accord de libéralisation, les deux parties ont convenu de mettre en place un programme de coopération entre les différents opérateurs aériens dans les domaines de la sécurité et de la sûreté de l'aviation civile, la navigation aérienne, la gestion aéroportuaire, la maintenance avion et moteurs, la formation et l'établissement d'accords code share (partage de code). Cette décision pourrait être d'un grand bénéfice pour les hommes d'affaires, mais encore davantage pour le secteur touristique, les deux pays développent une industrie touristique d'une excellente facture. Toutefois, nous pensons que, pour que cette libéralisation soit pleinement profitable aux usagers, il est nécessaire de permettre aux compagnies privées d'assurer le transport aérien entre les deux pays. Ce qui permettrait de réduire les tarifs ; mais si cette libéralisation ne concerne que les deux compagnies nationales, en l'occurrence Tunisair et la Royal Air Maroc, l'avantage sera minime pour les voyageurs. T.B.