Dans l'épisode 1427 de «Aïd el idhha», voici les nouvelles... Un mouton de la famille royale, très chère pour être sacrifié, acheté et c'est normal, car dès que les pays arabes ont cessé d'élever les moutons, ils ont été obligés de les importer. «Mr mouton» qui voyage en avions, bateaux, et rarement sur des camions, cet animal sacré refuse de suivre le chemin de ses ancêtres et d'être dans les prairies Maintenant il refuse que le vétérinaire le touche, tout en exigeant la présence du médecin -et qui sait, peut-être le Pc et l'Internet prochainement- et exigera même son droit de timbre. Dans quelques jours, nous fêtons un nouveau Aïd el Idhha, et comme chaque année, «tout le monde» s'inquiètera du prix du mouton, d'autant plus que le vendeur (éleveur ou intermédiaire) cherche toujours à faire un max de bénéfice alors que le consommateur, lui, cherche toujours à avoir un prix au millime. Bien que le taux de croissance du PIB soit (relativement) élevé suite à l'évolution économique de notre pays (la Tunisie), le prix du mouton demeure toujours hors de portée d'une partie de la population, et surtout pour ceux qui n'ont que le SMIG ou le SMAG Pour ces deux catégories de salariés, un mouton reste un rêve d'enfant en dormant la nuit, pour les compter en train de sautiller dans l'enclos, il nous faut une calculatrice scientifique. Un mouton avec ISO 9002 pourra être en couleur avec des cornes en argent, il vibre, anti-vol en plus, il fonctionne avec GPRS, toutes ces options lui permettant d'être très cher sur le marché, car même un Japonais ne pourra jamais nous fournir une telle technologie. Dans les grandes surfaces (X et Y) entendez les supermarchés- on peut remarquer le prix minimum conseillé pour acheter un mouton (avec 6 ou 7 kilos de viande nets), le prix atteindra 150 dinars avec en sus 50 dinars de frais divers (entre transport, nourritures, ). Dans tous les cas, le mouton restera toujours 'plus fort'' que nous sauf si on l'achète à crédit, ce qui posera toujours un hic côté religion. Mais, nous sommes en 2006, et nous nous trouvons dans l'incapacité de pouvoir acheter un mouton alors qu'on a travaillé une année durant. Dans ce cas, comment peut-on imaginer la situation de nos enfants en 2030 ? Je crois qu'il y aura un mouton virtuel pour chaque internaute -bien entendu à condition qu'il y ait une connexion. Heureusement que notre religion ne nous oblige pas à sacrifier un mouton si nous n'avons les moyens de le faire. Et c'est bien le cas ! B.2.A.