Après deux trimestres de chute (1er et 2ème trimestre 2006), l'indice de confiance se ressaisit et rattrape son recul des 6 précédents mois, en passant de 4,6 points à 14 points à fin du 3ème trimestre 2006. Est-ce le signe d'une reprise de confiance des chefs d'entreprise dans les perspectives d'évolutions positives des affaires au cours des prochains mois ? IL faut rappeler que la Tunisie a enregistré un taux de croissance parmi les plus élevés de la zone Maghreb-Moyen-Orient au cours de l'année 2006 (5,8%) et on prévoit un taux de croissance de 5,5 en 2007, plaçant la Tunisie au 5ème rang de la région MENA ; et ce en dépit de l'impact du choc pétrolier de ces deux dernières années. En somme, l'économie tunisienne a résisté malgré cette persistance, entre autres, d'obstacles à l'investissement (selon l'enquête de l'IACE) telles que la faiblesse de la demande, la concurrence étrangère et la hausse du coût des biens d'équipement. Les entrepreneurs interrogés continuent à considérer que la situation économique générale sera la même (58,1%), 25% considèrent qu'elle sera meilleure, contre 16,9% estimant qu'elle sera pire. Même s'ils considèrent (à 45,2%) que la situation financière de leurs entreprises ne devrait pas connaître de changement dans les prochains mois ; ils sont, néanmoins, deux fois plus nombreux qu'il y a trois mois à considérer que la période est propice à l'engagement de dépenses. Ils restent quand même 32,3% d'incertains. Côté utilisation des capacités de production, ils sont moins nombreux à déclarer travailler à un niveau supérieur à leur capacité (22,6% contre 41,9 trois mois auparavant). Pour les entreprises exportatrices, ils sont un peu moins nombreux à estimer que la situation sera meilleure (26,3% des entrepreneurs interrogés contre 29,4%). Au niveau des perspectives d'accroissement des investissements, au cours des prochains mois, ils sont, là aussi, deux fois plus nombreux qu'au cours du 2ème trimestre 2006, a estimer que la hausse d'investissement devra se situer entre 10% et 20% (38,4% contre 16,7%); mais ils sont un peu moins nombreux à estimer que la hausse d'investissement dépassera les 20% (30,8% contre 33,3%). T.B.