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Le banquier offre une douche froide à la candidate à l'emploi
Publié dans WMC actualités le 23 - 03 - 2007

C'est une jeune fille qui a réussi ses études. Après avoir obtenu sa maîtrise, puis son master en marketing, elle s'est inscrite à un doctorat, toujours dans la même branche. Férue de marketing, de commerce et de création artistique, elle s'est dite que le meilleur moyen de montrer son savoir-faire est de se présenter sous le meilleur jour et de «se vendre» soi-même. C'est ainsi qu'elle a concocté un CV de tonnerre dans la forme (puisque le fond mettait en exergue ses diplômes et quelques stages) et l'a envoyé à une banque de la place. Un CV «orienté» réalisé spécialement pour cette entreprise et non un CV passe-partout.
C'était une bouteille à la mer, mais elle gardait tout son optimisme et avait espoir de tomber sur des gens intelligents capables de pré-sélectionner les candidats à l'emploi à la vue d'un CV qui se distingue des autres. Son objectif est d'obtenir un entretien, ce qui est somme toute (rappelons-le) l'objectif de tout CV. Elle a frappé en plein dans le mille et a réussi à décrocher un entretien.
Le responsable approuve la candidature et la passe à son chef qui en fit de même. On la rassure et on lui dit que «normalement, c'est bon. Vous répondez à nos attentes, on a besoin de vos connaissances».
Au bout de trois entretiens avec trois responsables différents, on l'informa que le PDG devait la recevoir. Elle s'étonne que le PDG désire voir un candidat à l'emploi et puis se dit que c'est peut-être la procédure dans cette banque. Sa petite inquiétude est vite levée quand l'un des responsables avec qui elle s'est entretenue lui a dit que ce n'est qu'une formalité.
Le jour ‘'J'' arriva et elle alla voir le PDG qui lui a consacré trois minutes. Elle dit bonjour et s'attend à des questions pour offrir les meilleures réponses. La première question avec son ton sec est inattendue et s'apparente plutôt à une ingérence dans la vie privée des gens : «Alors comme ça, vous avez décidé de ne pas continuer votre doctorat et de chercher un emploi ?» Elle répondit qu'elle avait besoin de cet emploi, sans souligner qu'elle tenait à poursuivre sa thèse de doctorat qu'elle préparera durant son temps libre.
La seconde question la laissa de marbre : «Vous avez un diplôme de marketing ? Mais qu'est-ce que je vais foutre, moi, avec un agent de marketing ?! Je n'en ai pas besoin !». La candidate n'en revenait pas et ne comprit surtout pas ce qu'elle faisait là. Si on n'avait pas besoin d'un candidat marketing, pourquoi l'a-t-on donc appelée et pourquoi lui a-t-on consacré tout ce temps (aussi peu soit-il) et tous ces entretiens ? Elle n'était pas au bout de ses peines quand monsieur le PDG s'est lancé dans une diatribe dénigrant les diplômes de cette faculté (étatique et de renom) !
Elle sortit, surprise et en rage, et me dit «vous parlez tout le temps des encouragements de l'Etat pour l'emploi, notamment ceux des diplômés de l'enseignement supérieur et vous ne parlez jamais de ce que nous rencontrons, nous autres chômeurs, comme personnes qui vous démotivent totalement et sans raison valable. Si on me refuse parce que je suis incapable, je ne pourrai que l'admettre. Mais qu'on me «gifle» parce que j'ai un diplôme élevé de telle faculté qui ne leur plait pas, ou encore parce que j'ai un suivi un cursus qui ne leur sied pas, ce n'est pas de ma faute !».
Par honnêteté, j'ai promis de parler de son entretien dans mon canard. Surtout que j'ai moi-même ragé en écoutant son histoire, alors que je sais pertinemment les efforts monstres fournis par l'Etat pour l'emploi. Je n'ai pas la version de l'histoire du PDG et j'ignore ce qui l'a motivé pour être aussi cassant, mais j'ai quand même l'impression que tous les efforts de l'Etat tombent à l'eau à cause de personnes comme lui, peu regardantes sur le civisme, la correction et le respect des gens qui ont galéré des années durant pour l'obtention d'un diplôme et pour récolter le savoir. Avoir comme réponse «qu'est-ce que je vais foutre avec cette spécialité» alors que ce sont vos services qui ont déclenché le processus d'entretiens d'embauche, ne m'inspire que cette réplique après avoir rapporté l'histoire : «Nous n'avons hélas rien à foutre avec de pareils PDG très suffisants et très peu regardants sur les intérêts même de leurs entreprises. D'ailleurs, des PDG de banques qui font les entretiens d'emploi ne doivent pas être nombreux dans le pays ou dans le monde, sinon nous n'aurons plus de banques !»
Un PDG de banque devrait normalement avoir d'autres choses à faire que de se mêler de notre travail. Cette dernière phrase a été dite par l'un des directeurs de cette même banque qui a avoué à la candidate avoir réellement besoin de ce poste de marketing et qui, en essayant de la réconforter, lui a déclaré «ne vous en faites pas, nous aussi on en souffre. Il est lunatique». On croit rêver !
R.B.H.


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