Falsification de diplômes dans la fonction publique : Kais Saied passe à l'action    La période de garde-à-vue des journalistes Mourad Zeghidi et Borhene Bessaies prolongée    Protection civile: 18 décès pendant les dernières 24 heures    Le Chœur de l'Opéra de Tunis présente le spectacle "Sur cette terre, il y a ce qui mérite vie"    Guterres réitère son appel pour un "cessez-le-feu immédiat" à G-a-z-a    Bassem Ennaifer : le déficit budgétaire diminuera très légèrement en 2024    5474 infractions douanières en 4 mois    La French Tech Tunis organise la 2e édition de CONNEX : Employer l'IA pour un avenir durable    Tout ce qu'il faut savoir sur la tempête solaire    L'Université de Tunis El Manar dans le top 2000 du classement mondial des universités    Urgent : Mandat de dépôt à l'encontre de l'avocate Sonia Dahmani    Assurances CARTE: Une AGO se tiendra le 11 juin 2024    Mandat d'amener contre Sonia Dahmani : L'Ugtt exprime sa pleine solidarité avec les robes noires    Tunisie : Prolongation de la garde à vue de 48 heures pour Bourhene Bsaies et Mourad Zghidi    Tournoi KIA Tunis Open du 13 au 18 mai 2024 : Le sponsor officiel UBCI vous fait gagner des places!    Le président de la RDC reçoit les lettres de créance du nouvel ambassadeur tunisien    Au-delà des politiques gouvernementales et stratégiques : Les énergies renouvelables, un grand potentiel insuffisamment exploité    Présidence du gouvernement : «La réduction du temps de travail n'est pas à l'ordre du jour»    Météo en Tunisie : Ciel nuageux, pluies éparses    Daily brief régional du 13 mai 2024: Djerba : L'alcool frelaté fait 11 victimes, 4 sont décédées...    L'Inde atteindra une croissance remarquable malgré les défis structurels    Scandale du drapeau - Najla Lahyani pointe du doigt la lenteur du ministère des Sports    Démantèlement d'un réseau de trafic de drogue opérant entre Pantelleria et Bekalta    Faouzi Benzarti de retour sur le banc du CA    Cérémonie d'ouverture de la 77e édition du Festival de Cannes, demain à L'Agora : Une soirée prestigieuse en perspective    «La Mémoire, un continent» au Musée Safia-Farhat : Réminiscences artistiques...    Avant-première de «Le Petit Prince», pièce de Taher Issa Ben Larbi : Un beau spectacle pour tous les âges    Sotetel annonce des produits d'exploitation en hausse de plus de 14% à fin mars 2024    Kairouan – Cité Médicale : Lancement d'un appel à manifestation pour l'élaboration de l'étude de faisabilité    ARP : les élus s'offrent une nouvelle prime de trois mille dinars    De la ligne de but à la ligne de conduite : Entraîneur de gardiens, un poste à part entière    22 000 tentatives d'entrée illégale détectées aux frontières tunisiennes en 2024    Expatriés : L'Europe validée pour Skhiri    Ligue 1 – Play-off – 7e journée – EST-ESS (3-2) : L'Espérance renverse la table    DECES : Ghazi MABROUK    Décès du premier patient ayant subi une greffe de rein de porc    Nabeul: Caravane de santé multidisciplinaire à Beni Khalled [Photos]    Espagne – Elections en Catalogne : Perte majeure pour les séparatistes, avancée des socialistes    Pourquoi Poutine a choisi un économiste à la tête du ministère de la Défense russe ?    300 000 réfugiés palestiniens forcés à quitter Rafah : l'UNRWA lance l'alerte    Incident du drapeau : arrestation du président de la Fédération de natation et d'un autre responsable    Exportation de pastèques : Où se place la Tunisie dans le classement arabe et mondial ?    On a la date des JCC, pilotées par Farid Boughdir et Lamia Guiga    Ahlem Boussandel Jammali: Penser le musée...    Alerte mondiale : La Terre secouée par une tempête géomagnétique de niveau 5    Le ministère des Affaires culturelles révèle la date da la prochaine édition des JCC    Nouvelle secousse sismique à l'ouest d'Alger    Bob Marley : 43e anniversaire de la disparition de l'icône du reggae    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Tunisie-Enseignement: L'entrepreneuriat s'apprend sur terrain
Publié dans WMC actualités le 15 - 10 - 2010

«Le mot entreprenariat était à l'origine de ce choix. Ce mot revêt une signification particulière à mes yeux qui peut vous surprendre, vous faire rire même, ou vous paraître naïve. Mais je crois en moi-même et je préfère être optimiste pour arriver à toujours avancer»… Celui qui s'exprime ainsi s'appelle Aymen Ben Saadia, il a 27 ans. Il est aujourd'hui inscrit en Master Audit et Gestion des risques à l'Ecole supérieure des sciences commerciales (Essec ).
Pour lui, entreprendre c'est mettre «un peu de sa personne» dans un ouvrage à fin de le rendre meilleur et créer. «Ce mot qui a quelque chose de divin», dit-il, est le moyen par lequel l'entrepreneur engendre une entité en constante évolution partant de sa propre expérience et de son savoir-faire. Il n'hésite pas à mobiliser toute son énergie, son temps et même son entourage à fin de réussir.
«Il n'y a pas d'entreprenariat sans idées. Il faut avoir du flair, un regard vigilant et critique pour dénicher la bonne voire la meilleure idée, celle qui est la plus porteuse, la plus enthousiasmante. «Une idée du genre qui a fait dire à Archimède «Eurêka !» (J'ai trouvé). Selon le dire de nos ainés : «Plus on avance dans l'âge, plus il devient difficile de trouver une idée pour laquelle nous sommes prêts à tout risquer. En tant que jeune plein d'ambition je suis toujours à l'affût de «l'idée» et prêt à me lancer. Mais est-ce aussi simple que ça ?», s'interroge Aymen.
Aymen s'est déjà engagé dans deux petits projets avec leurs lots d'échecs et de succès. «Partant de mon humble expérience, je puis dire que ma perception de l'entrepreunariat est devenue plus pessimiste. Vu la réalité à laquelle je suis confronté et qui se trouve loin des rêves du jeune diplômé qui songeait à «monter sa propre boîte».
A lui seul, le financement est une épopée! Recourir au financement public, c'est se perdre dans la dédale de la bureaucratie. «C'est désolant de le dire mais il est difficile de supporter le comportement inacceptable de certains fonctionnaires sensés être là pour nous aider avec lesquels persiste le sentiment de suspicion et de méfiance, de peur de se faire piquer son idée. Et c'est ainsi qu'on se retrouve vite dans une impasse. Malgré cela, ce n'est pas une raison pour baisser les bras!»
Une fois le financement obtenu, vous vous trouvez face à une concurrence, explique Aymen, contre laquelle vous aurez beau avoir fait les plus prestigieuses écoles de commerce, vous ne pourrez jamais comprendre… L'entrepreneuriat, malgré ses multiples difficultés et une fois que vous y avez pris goût, suscite en vous un grand sentiment «d'épanouissement, et vous ne pourrez quand vous l'avez connu, vous soumettre au diktat auxquels sont soumis les salariés». Pas de limites pour les ambitions... «Vous êtes votre propre patron !». Avec ses avantages et bien sûr son lot d'inconvénients.
«Mon seul regret, c'est qu'on ne nous a pas appris l'entrepreneuriat sur le terrain plutôt pendant nos études, c'est-à-dire dès notre première année d'université, toutes disciplines confondues, car en chacun de nous sommeille un entrepreneur. Mais je pense que cette lacune est en voie d'être corrigée grâce aux réformes de l'enseignement supérieur».
Pour Aymen Saadia,l'économie de chaque pays ne peut que mieux se porter en encourageant l'innovation et la création d'entreprises. Les entrepreneurs sont le moteur de l'économie, ils relient le besoin au consommateur, ils créent des emplois, et produisent des revenus…».Il faudrait juste des entrepreneurs qui se soucient du côté éthique et social de l'économie, des valeurs sans lesquelles leur succès sera éphémère. La difficulté de réussir ne fait qu'ajouter la nécessité d'entreprendre.Ces mots ont été écrits en 1775 dans la formidable oeuvre de Beaumarchais ("Le barbier de Séville). On voit ainsi qu'entreprendre restera toujours un souci de l'humanité, puisque sans entrepreneurs, la civilisation n'avancera jamais. Voilà pourquoi je conseillerais mes congénères de toujours alimenter cet espoir : "un jour je vais créer mon propre projet".
Pour finir, pourquoi pas rappeler cette phrase devenue culte: «Yes we Can !», d'un certain Obama. Même si la Tunisie n'est pas les USA.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.