Il y a presque 40 ans, un illustre inconnu piétinait de sa longue et solide foulée la piste du stade olympique de Mexico ; pour ceux qui avaient vu cet événement à la télé française, les animateurs sportifs s'écrièrent «mais qui c'est celui-là, il sort d'où ? Attendez que je lise son numéro, ah c'est un Tunisien, il s'appelle Ga, Gamado'', non Gammoudi, lui rétorque son voisin en précisant que c'est un militaire formé dans l'armée française ! Authentique et cette médaille d'or mettait ce petit pays en lumière ; on raconte qu'on n'avait pas ce jour là l'hymne tunisien et tutti quanti. Et depuis des lustres et malgré nos déboires footballistiques, nos jeunes progressent ; ils sont même classés 2ème à la star ac Liban ! Au fond de l'Australie, un jeune ose s'attaquer à un sport réservé aux pays développés et récolte médaille sur médaille et j'avoue que je suis fière de ce jeune tout en déplorant, comme l'a fait l'excellente commentatrice de dimanche magazine de la presse, qu'autour de ce succès on n'ait pas fait du tapage Allez messieurs, réveillez-vous et faites honneur à nos jeunes et leurs talents, ce sont nos puits de pétrole, et eux, ils sont inépuisables et inventifs. Et quand le drapeau tunisien flotte dans le ciel australien au son de l'hymne national, ça vaut toutes les missions commerciales et diplomatiques par l'impact de ce succès ! Car -et là, nos amis américains et asiatiques- on vend un pays par ce qu'il produit et aussi par ce que font ses enfants et leur image de marque, car un pays qui produit des Hmam, des Mellouli, des Maroua -et j'en oublie- n'est pas si mauvais que ça, n'en déplaise à certains. Alors messieurs les journalistes, faites à ce jeune Mellouli l'accueil qu'il mérite et la place qu'il mérite dans vos journaux et vos curs, car même s'il n'est que 4ème au 400m, il est juste derrière les plus grands, et mieux vaut être le dernier des meilleurs que le premier des derniers .