Etrange ! Nous nous sommes laissé dire que le ministère des Technologies de la communication lance une sollicitation de manifestations d'intérêt portant le choix d'un consultant ou groupement de consultants pour la réalisation d'un projet intitulé 'Interaction femmes et TIC en Tunisie''. Etrange, parce que nous avions compris que, depuis des années, ce genre de clivage n'avait plus aucun sens en Tunisie. Nous avions compris que les personnes qui travaillent dans les technologies de l'information et de la communication étaient comme les anges des êtres asexués ne valant que par leurs compétences, leur assiduité, leur discipline, leur rendement .
C'est d'ailleurs exactement la même chose dans les autres secteurs de la vie socioéconomique de notre pays où la chose est désormais la règle pour deux raisons majeures que nous connaissons tous. D'abord, la volonté politique inébranlable de traiter hommes et femmes de la même manière. Et puis, bien sûr, ce sont les femmes tunisiennes qui se sont imposées par leur travail et leur dévouement (n'ayons pas peur des mots). Ne savez-vous pas que, dans de nombreuses régions, l'essentiel de la main-d'uvre agricole est féminine ? Ne savez-vous pas que le textile tunisien ne se serait jamais fait un nom sans les Tunisiennes ? Et les industries électriques, et le tourisme,
Néanmoins, nous ne serions pas contre une sorte de discrimination positive dans les lieux où, nous dit-on, perdure ce Ceiling Glass qui fait qu'à compétences égales, la femme est moins bien payée que l'homme. Etrangement, encore, c'est dans le secteur privé que l'on observe ce genre de comportement car, pour le secteur public, la loi ne souffre aucune nonchalance à ce sujet.