Selon le 'monsieur'' de la Division PMA (Pays les moins avancés) et Projets spéciaux de la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (CNUCED), Habib Wane, le commerce intra-africain ne représente que 7% des échanges extérieurs du continent -et l'Afrique représente moins de 2% du commerce mondial. Du coup, il indique qu'on ne peut pas parler d'unité africaine, encore moins de gouvernement fédéral africain. Or, estime-t-il, 'les échanges entre pays africains peuvent accélérer l'intégration africaine et rendre les économies nationales moins vulnérables aux chocs extérieurs''. Mais si ce constat est évident, l'explication pour sortir de cette situation l'est moins, parce que, de façon générale, la plupart des pays africains vendent des matières premières pour acheter des biens d'équipement et/ou de consommation. Dans ce cas, il est difficile voire impossible d'envisager la diminution leur dépendance par rapport à l'extérieur par une augmentation des échanges entre eux.
Par ailleurs, M. Wane souligne qu'il serait intéressant que les pays les plus avancés en matière en termes de capacités technologiques viennent en aide ceux qui dépourvus afin qu'ils puissent transformer sur place les matières premières. On aura compris, celle solution là constitue une autre impasse, tout simplement il n'y en pas.
Cependant, un pays comme la Tunisie aurait une jolie à carte à jouer dans le secteur du coton par exemple, puisqu'il a acquis une solide réputation en la matière. D'ailleurs, M. Wane insiste sur le fait que 'les pays africains producteurs de coton peuvent s'entendre avec d'autres Etats du continent qui ont une avancée technologique en la matière. Ensemble, ils peuvent créer des filières textiles qui englobent tous les éléments de la chaîne
Il est à rappeler que, dans un rapport rendu public le 19 juillet dernier, la CNUCED avait exhorté les PMA à mobiliser des ressources financières pour encourager l'innovation technologique, estimant qu'elle peut avoir une réelle valeur ajoutée sur leurs économies.
Pour l'heure, les pays africains en tout cas la majorité d'entre eux- n'ont pas trouvé la clé de leur développement économique. Et tout porte à croire que cette situation risque de perdurer encore longtemps tant qu'une réelle prise de conscience sur le patriotisme économique national dans les différents Etats africains n'aura pas été réalisée. Follow @ WMC Partager