En Tunisie, on a mis du temps pour convaincre le Tunisien de consommer tunisien et on a dépensé trop en communication pour parvenir à concilier le Tunisien avec le produit local. Je ne pense pas que les produits étrangers aient besoin des outils de communication locale pour regagner le terrain qu'ils ont perdu, et que le consommateur soit sidi tata. En effet, c'est le consommateur lui-même qui se prend en charge pour fixer la prime automobile (cas du transport public de voyageurs: taxi, louage, transport rural, etc.); ou pour obliger les assureurs à réviser leur tarif vers la baisse (cas des cyclomoteurs qui ont fait l'objet d'une décision du président de la République ramenant la prime de 123 à 80 dinars). En Tunisie, nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes, soit pour améliorer le service, soit pour fixer les tarifs et les prix de nos produits et services; par ailleurs, le niveau de prestation dépend du prix, si ailleurs le service est meilleur c'est que le prix est plus élevé et la prestation est contrôlée, sachant que le prix est fixé sur la base des statistiques alors qu'en Tunisie outre les usages dont la prime est fixée de gré à gré entre l'association professionnelle des assureurs et la chambre syndicale des professionnels du transport, la prime est administrée c'est-à-dire fixée par le ministre des Finances. Pour donner une information, il faut indiquer la source en plus s'il s'agit d'économétrie il ne suffit pas de comparatif, il faut aligner les éléments de comparaison, comparer la prime d'un véhicule déterminé en Tunisie à celle du même véhicule ailleurs ; même cette comparaison n'est pas juste puisque la charge, c.a.d le coût que l'assureur assume du fait de ce même véhicule peut être différent, d'oùu la nécessité de pondérer par le facteur de la sinistralité. Et abstraction faite des éléments de comparaison qui font défaut, le consommateur sait que la prime administrée ne peut ni atteindre ni dépasser la prime fixée librement en fonction des statistiques et des résultats. Pour terminer, je ne comprends pas comment on est passé de la privatisation de la Star à l'éloge des produits étrangers au détriment des assureurs locaux. Qui a intérêt et qui veut exclure les assureurs locaux de la participation à l'augmentation du capital de la Star ? Abdelkrim RAIS Réaction à l'article : Assurances : La STAR, bientôt privatisée partiellement Contact : [email protected]