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Débats budgétaires : Les médias sous informés
Publié dans WMC actualités le 03 - 12 - 2007

Les départements ministériels, qui gèrent les trois volets du budget : budget général de l'Etat, budget économique et loi de finances, considèrent, jusqu'en 2007, les documents budgétaires comme des documents «ultra confidentiels». Pourtant, de mémoire de journaliste, je n'ai jamais vu ces documents changer d'un iota depuis leur élaboration, au début de l'année, jusqu'à leur adoption en fin d'année. Saga d'un comportement administratif anachronique.

En Tunisie, les débats budgétaires sont pilotés selon un rite bien déterminé. Le budget de l'Etat est adopté, au moins deux mois à l'avance, par un conseil ministériel présidé par le président de la République.

Les documents du budget sont remis, par la suite, dans la discrétion la plus totale, aux députés et sénateurs pour information, examen et discussion.

Ils sont, ensuite, examinés par les commissions du Parlement avec ces deux chambres : la Chambre des députés et la Chambre des conseillers (sénat). Les communiqués, fort positifs, publiés par le Parlement, au sujet des travaux des commissions, ne reflètent en rien, selon les députés, la qualité du débat.

Vient ensuite, véritablement, le marathon budgétaire.

Sur instructions du chef de l'Etat, le Premier ministre présente à la Chambre des députés la déclaration du gouvernement. Cette déclaration est le fruit de contributions écrites de l'ensemble des départements ministériels. Il s'agit de véritables rapports qui évaluent l'activité de chaque ministère, relèvent les difficultés et défis rencontrés et balisent les perspectives de développement du secteur qu'ils gèrent.

Cette déclaration est débattue en séance plénière. Le débat est suivi d'une réponse du Premier ministre.

Les ministres le relaient pour répondre, à leur tour, aux critiques des députés que la presse officielle appelle chastement «demandes d'éclairages». Tout le monde est beau, tout le monde est gentil dans ses sphères.

Le débat est couronné par la discussion et l'adoption de la loi de finances.

Avec le sénat, le même scénario se répète exactement de la même manière :
Déclaration du gouvernement : débat - réponse du Premier ministre - discussion du budget par département réponse des ministres - discussion et adoption de la loi de finances. Fin des débats.

Aujourd'hui en 2007, à 72 heures de l'adoption du budget 2008, les médias ne disposent pas encore de la loi de finances. Elle circule, ces jours-ci, sous les manteaux comme un vulgaire tract.

Le contenu de ce document est souvent hermétique, voire rebutant. Un chef-d'œuvre de littérature inaccessible au commun des mortels. La preuve : ses auteurs passent une année pour le rédiger et l'année d'après pour l'expliquer. Seuls des initiés : commissaires aux comptes, fiscalistes et comptables rodés peuvent en déchiffrer le contenu.

Dans d'autres cieux, ce document est, pourtant, banalisé à l'extrême. Il est remis aux médias deux mois avant les débats budgétaires.

En Allemagne, les députés en débattent avec leurs électeurs sur le net. Les ministres des Finances tiennent partout dans le monde des conférences de presse pour en vulgariser les dispositions avant son adoption. Pour preuve, en Mauritanie, par exemple, le journal «Horizons», quotidien édité par l'agence officielle mauritanienne, publie dans sa livraison du vendredi 23 novembre 2007 une conférence de presse du ministre des Finances consacrée à la loi de finances. Les Mauritaniens sont-ils devenus plus avancés que nous en matière de communication administrative ?

C'est pour dire simplement que partout dans le monde, l'administration moderne privilégie en débattre avec la presse, sauf en Tunisie.

Et pourtant, si on regarde de près cette loi, elle ne comporte pas de surprises. La plupart de ses mesures sont annoncées par le chef de l'Etat dans les discours qu'il prononce durant toute l'année. La question qui se pose dès lors est : Pourquoi tant de cachotteries fort préjudiciables aux journalistes qui, handicapés par l'incompréhension du texte le jour de son adoption, se trouvent décrédibilisés par un lectorat exigeant qui réclame de plus amples éclairages sur la politique budgétaire du prochain exercice.

Lorsqu'on lit dans la déclaration du gouvernement «les débats budgétaires constituent une opportunité pour appréhender les défis posés, et les impératifs qu'ils imposent dont notamment la mobilisation totale et la mise à contribution idoine de toutes les potentialité», il importe de dire clairement si les médias sont concernés ou non par la mobilisation de l'opinion publique.

Dans l'état actuel des choses, les journalistes sont assimilés à de simples procès verbalistes, voire de simples greffiers de justice qui doivent rendre compte de tout sans rien comprendre à tout. Et c'est un véritable drame, estimons-nous.

C'est peut être pour cette raison que les débats budgétaires se succèdent et se ressemblent.

A débattre.


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