La Libye envisage de relancer les discussions entamées en octobre 2007 avec l'Union européenne, en vue de la conclusion d'un traité de partenariat. Ce dossier était à l'ordre du jour d'une réunion tenue mardi 26 février 2008, à Syrte et consacrée, selon l'agence «Jana », «à la discussion et à l'évaluation des dossiers de la coopération entre la Jamahiriya et certains pays, notamment dans les domaines économique, culturel et politique ». La réunion a regroupé le «vice-secrétaire du Comité populaire général » (vice-premier ministre), ainsi que les secrétaires (les ministres) des affaires étrangères, du plan, des finances, de l'économie, du commerce et de l'investissement, de la justice, le gouverneur de la Banque centrale de Libye, de la Compagnie nationale de Pétrole, ainsi que le président de la Haute cour de justice. Le 23 juillet dernier, la Libye et l'Union européenne ont signé un accord portant sur la consolidation et le développement des relations entre les deux parties à travers la mis en place d'un partenariat euro-libyen dans plusieurs domaines. En particulier, cet accord stipule notamment l'octroi aux exportations libyennes notamment agricoles et maritimes un large accès au marché européen, de bourses européennes aux étudiants libyens pour suivre leurs études dans les universités européennes et leur formation dans les divers domaines, ainsi que la délivrance aux ressortissants libyens du visa Schengen de catégorie A qui est délivré dans un délai de 24 à 48 heures.
Le partenariat libyo-européen à construire devrait être d'un genre spécial, car il ne s'insère ni dans le cadre du processus de Barcelone régissant les relations des pays africains riverains de la Méditerranée avec les pays européens, ni dans celui de l'Accord de Cotonou sur les relations entre l'UE et les pays africains subsahariens.