En marge du séminaire annuel organisé dernièrement par la société informatique Discovery, portant sur 'Rallier la course de l'évolution, avec l'ERP MFG/PRO eB2.1'', nous nous sommes entretenus avec M. Kaïs SELLAMI, P-DG de Discovery, sur le pourquoi et quels sont les objectifs visés par ce séminaire. Quel est l'objectif de ce séminaire ? Kaïs SELLAMI : L'objectif principal de ce séminaire, c'est de mettre en évidence l'importance pour les entreprises tunisiennes et maghrébines de savoir qu'on a dépassé l'ERP intra entreprise c'est-à-dire d'avoir des informations intégrées dans l'entreprise, cela devient aujourd'hui une évidence-, mais qu'il faut passer au stade de ERP élargi avec des transactions d'affaires (commandes, livraison, etc.), électroniques entre l'entreprise et ses clients, fournisseurs, sous-traitants ou filiales, tout ceci grâce à des solutions ERP très avancées comme la solution MFG/PRO qui est à la base d'un ERP visionnaire pour proposer des ERP étendus ou de e-Business. Je rappellerais que Discovery organise ce genre de séminaire tous les ans depuis plus d'une décennie maintenant, et on a toujours essayé d'être précurseur, innovateur dans la forme et dans le contenu. Déjà, depuis des années on parle de ERP en tant que concept à travers la solution MFG/PRO, mais aujourd'hui on voudrait, non pas alerter, mais rassurer et donner une vie pour les entreprises industrielles tunisiennes et maghrébines, en disant que les autres entreprises américaines ou européennes sont beaucoup plus efficaces et performantes parce qu'elles ne se limitent plus à l'intégration de l'information à l'intérieur mais aussi avec l'extérieur. Tout ceci voudrait dire que ce séminaire est à la fois un séminaire d'information et de veille pour les entreprises, mais également un séminaire qui met en avant les avantages et l'avancée de la solution MFG/PRO que nous intégrons sur le marché maghrébin. J'espère que les participants auront appris deux choses : que le futur a déjà commencé surtout avec la richesse de la solution MFG/PRO. En un mot, un objectif de contribution à la mise à niveau de l'entreprise maghrébine, un objectif d'information sur les solutions que nous déployons.
Dans ce cas, quels types de participants avez-vous invités ? Nous avons invité des chefs et/ou des managers d'entreprise, mais il y a également des directeurs d'information au sein des entreprises qui, eux aussi, contribuent à la prise de conscience à l'intérieur de l'Entreprise, sans oublier les consultants qui jouent un rôle éminent dans la prise de décision... Quel message pourriez-vous passer aux chefs d'entreprise qui considèrent que les dépenses dans les technologies sont essentiellement un coût ? Non, il ne faut surtout pas considérer que ce sont des coûts, mais plutôt des investissements qui vont créer de la valeur. Quand un chef d'entreprise dit : 'j'ai vu dans tel salon une machine qui va me permettre de produire tant de paquets/seconde et qui va me permettre d'écouler sur le marché '', j'ai envie de dire qu'il se trompe, puisque cette machine à l'intérieur de l'entreprise, s'il n'y a pas un système d'information et l'organisation qu'il faut, le lien entre ce qui va être vendu et ce qui va être produit à travers l'information dans l'entreprise, cette machine s'avérera inutile ou presque. Donc, aujourd'hui, mettre un système d'information performant, c'est plus important que de mettre en place une machine. De leur côté, MM. Jean-Philippe BAERT et David BENA, respectivement Directeur commercial de QAD Europe et Account Manager de la même société -tous deux invités par Discovery à ce séminaire- ont bien voulu répondre à nos questions.
Comment se met en place un outil ERP? Jean-Philippe BAERT : Un produit comme MFG/PRO relève d'abord de la notion de gestion de projet, c'est-à-dire définir le périmètre que l'on veut atteindre, et à partir de là, quelles sont les étapes qu'on doit franchir. Est-il donc besoin de préciser que, pour la mise en place d'un ERP, ce n'est pas l'outil qui détermine véritablement le résultat, mais plutôt l'approche. C'est là où la notion de consulting, de gestion de projet est essentielle. C'est pour cela que, des sociétés comme Discovery -qui sont formées au produit et qui connaissent très bien le métier des entreprises- sont capables de pouvoir offrir des solutions rapides. La mise en place d'un outil ERP, c'est un projet d'entreprise mais il concerne tout le monde au sein de l'entreprise. Il ne s'agit pas de faire une révolution, mais de prendre des décisions qui doivent être suivies jusqu'au bout. Le moteur principal de la réussite, c'est le couple Entreprise/Employés, tout en y mêlant très fortement le directeur ou le président avec les consultants qui l'accompagnent. En fait, il ne s'agit pas d'avoir des ambitions énormes au début, mais d'être raisonnable et faire en sorte que les choses avancent et que les gens qui travaillent dans l'entreprise voient les progrès arriver, c'est-à-dire que ce qu'on a promis doit arriver. Voilà la réponse à votre question. Ce n'est donc pas une question d'ordinateur ou de serveur, mais plutôt de savoir-faire et de gestion. David BENA : Je voudrais ajouter quelque chose en disant que la réussite d'un projet, c'est à la fois le changement technologique et culturel et également de transfert de compétences, par exemple dans les pays du Maghreb, qui utilisent parfois des technologies nouvelles et donc qu'il faut parfois accompagner ; c'est ce que fait Discovery. Il est vrai que la ressource humaine est aussi importante que la technologie, car techniquement, du point de vue informatique, on sait qu'on peut tout faire aujourd'hui, mais il faudrait que les décideurs comprennent la révolution qui est en marche et perçoivent l'intérêt d'utiliser un ERP, ce que cela apporte à l'entreprise d'intégrer l'information, de la gérer une seule fois et non de la saisir plusieurs fois, par exemple. Justement, est-ce que vous pensez que les entreprises maghrébines, en général, et tunisiennes, en particulier, sont prêtes à s'intéresser à l'utilisation d'un ERP ? M. Jean-Philippe BAERT : Je dois d'abord préciser que le marché tunisien ou maghrébin est tout aussi mature que tout autre marché. Ce que l'on constate dans l'histoire en général, c'est que, quel que soit le système d'information, la différence réside au niveau des personnes. De ce fait, il n'y pas de différence là-dessus entre ce qui se passe en Afrique du Nord et dans le reste du monde, car si vous demandez à une personne, qui travaille régulièrement sur quelque chose depuis des années, de changer, on se heurte toujours à des réticences, que l'on soit en Tunisie, en France, en Angleterre ou en Chine. Donc on ne peut pas dire que les entreprises tunisiennes ne sont pas prêtes, au contraire, je pense qu'elles le sont plus que beaucoup d'autres dans le monde à s'adapter aux nouvelles technologies, parce que c'est un marché qui a toujours été considéré à juste titre comme un marché d'investissement de l'extérieur comme de l'intérieur, notamment en termes de sous-traitance. Ce sont des entreprises qui ont souvent su s'adapter très vite, et qui sont très flexibles. Ceci étant, il suffit de convaincre les chefs d'entreprise et autres entrepreneurs de ce que peut leur rapporter un outil tel que le ERP, c'est-à-dire cette course à la rentabilisation des coûts. Le e-Business 2.1 par exemple, c'est important, puisqu'il s'agit d'essayer de réduire les délais, avoir des méthodes de paiement plus sûres, échanger des informations plus fiables C'est tout cela à la fois. Donc, quand ces gens là sont convaincus, il n'y pas de raison que les choses ne se mettent en place. Et aujourd'hui, le marché du Maghreb est non seulement un marché mature mais surtout qui peut être porteur