L'un de nos lecteurs vient de nous faire part de sa désolation que de nombreux technopôles construits à grands frais ne soient pas encore opérationnels après des années d'existence. Qui est responsable de cette situation ? Nous partageons son avis sur le fait qu'il faudrait commencer par donner l'exemple de la réussite des technopôles déjà existants si nous souhaitions que les créateurs de projets rejoignent les nouveaux technopôles qui vont être créés à Jendouba, Gafsa et Médenine. En effet, ni le technopôle d'El Ons (Sakiet Ezzit, près de Sfax) ni celui de Sousse ne sont opérationnels à ce jour. En une décennie, seul le technopôle d'El Ghazala (Ariana, près de Tunis) est pleinement opérationnel. C'est le premier à avoir été créé il y a une décennie et il est assez saturé.
Mais nous ne partageons pas du tout son avis à propos de la cause de cette situation, car notre lecteur ne fait que montrer du doigt le mode de gestion des technopôles qui, selon lui, reste de type public assujetti à la réglementation des marchés publics, donc par processus d'appels d'offres, logique du moins-disant
Pour nous, le contre-exemple vient d'un autre espace non officiellement dédié aux TIC. C'est celui des Berges du Lac. Cette extension de Tunis du côté du lac nord de la ville est devenue avec les années un espace très dynamique dédié aux activités à très haute valeur ajoutée. En vérité, il est devenu le plus grand technopôle de la Tunisie. On y trouve LineData, HR Acess, Buisness Decision, Stream, BFI, Vermeg, TMI qui emploient entre elles une population de pas moins de 3.500 ingénieurs.
Autrement dit, le secteur privé dans toute sa splendeur ! Ce n'est pas du tout essentiellement une question de marchés publics et de moins-disant, ni de vision ou d'approche, mais de brio à la conquête comme le prouvent chaque jour 'les privés'' des Berges du Lac.