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Mahmoud Triki, Doyen de la MSB : «Des programmes de formation adaptés aux aspirations des jeunes et aux besoins des entreprises»
Publié dans WMC actualités le 28 - 07 - 2008


Propos recueillis par Ghada KAMM0UN

Un nouveau programme d'insertion dans le marché de l'emploi intitulé «PRIME» sera lancé mi-août par la Mediterranean School Business ‘'MSB'' en collaboration avec l'AMIDEAST. C'est pour nous donner d'amples informations sur ce programme que nous avons rencontré M. Mahmoud Triki, Doyen de la MSB qui nous a parlé de «PRIME», bien sûr, mais aussi de la stratégie de développement de cette université et de sa distinction au palmarès des meilleurs business school africaines. M. Triki donne, au passage, son point de vue sur le développement du secteur de l'enseignement supérieur privé en Tunisie.


Webmanagercenter : La première phase de votre programme d'insertion dans le marché de l'emploi que vous avez baptisé PRIME débutera mi-août 2008. Pourriez-vous expliquer aux lecteurs de Webmanagercenter les grandes lignes de ce programme ?

Mahmoud Triki : «PRIME» s'inscrit dans le contexte de notre stratégie d'ouverture de la South Mediterranean University (SMU) sur son environnement et d'être au service de ses partenaires : entreprises et jeunes à la recherche d'une formation qualifiante.

L'ère du protectionnisme étant révolue, l'entreprise tunisienne doit améliorer sa compétitivité pour pouvoir se positionner sur le marché international. Avec l'émergence de l'économie du savoir, cette compétitivité ne peut être atteinte sans la disponibilité de gestionnaires compétents à tous les niveaux de responsabilité. C'est pour répondre aux aspirations des jeunes diplômés et aux besoins des entreprises que nous avons développé le programme «PRIME».

En tant que Tunisiens, nous devons être fiers de notre système universitaire et de la qualité des programmes dispensés par des écoles de grand prestige comme l'ENIT, l'école polytechnique, l'IHEC, l'ISG et bien d'autres. Notre programme «PRIME» permet aux lauréats de ces établissements de parachever leur formation par une meilleure maîtrise de la langue anglaise et par l'acquisition des outils modernes du management. Au-delà de la formation linguistique, l'objectif assigné au programme PRIME est de mieux préparer les jeunes diplômés à une carrière internationale ; qu'elle soit au sein de l'entreprise tunisienne qui s'internationalise de plus en plus ou à l'étranger. Grâce à l'Internet, le marché de l'emploi n'est plus limité au marché national.

L'appellation «PRIME» (Programme d'Immersion dans le Marché de l'Emploi) traduit parfaitement les dimensions additionnelles de ce programme visant à valoriser davantage les acquis universitaires des candidats à ce programme.

La composante linguistique (six semaines de formation intensive) sera assurée par AMIDEAST qui a une grande expérience dans l'enseignement de la langue anglaise. La formation en management (huit semaines) sera assurée par la MSB. Cette formation introduit les méthodes modernes de gestion utilisant des cas pratiques et une pédagogie interactive permettant le développement chez les participants des compétences soft (communication et teamwork).

PRIME est organisé en étroite collaboration avec les entreprises. Nous demandons à nos partenaires leurs besoins par profil de formation et par postes à pourvoir. Nous procédons par la suite à une évaluation des candidats (aptitudes, objectifs de carrière, …) pour identifier les profils recherchés par nos partenaires. Enfin, il revient aux entreprises de choisir parmi les candidats qui leur ont été présentés et de sponsoriser ceux qui les intéressent.

Sur le plan de la qualité, nous utilisons les mêmes critères que ceux adoptés pour notre programme de MBA : des professeurs de grande renommée, des infrastructures répondant aux normes internationales, des méthodes pédagogiques interactives, …

En général, quelle est l'approche de la MSB à l'enseignement du management ?

Le MBA est l'un des rares diplômes mondialement reconnus. Nous avons procédé au «benchmarking des meilleurs programmes de MBA et introduit dans notre MBA la dimension locale et régionale. L'adoption de la langue anglaise se justifie par l'importance de cette langue en commerce international, par sa prépondérance dans les publications scientifiques et par la disponibilité de professeurs de grande renommée qui l'utilisent dans leurs enseignements.

Nous considérons que l'organisation en langue anglaise de nos programmes constitue un atout majeur pour la formation de cadres à rayonnement international. Les meilleurs MBA en Europe sont enseignés en langue anglaise. Il en est de même pour les centaines de MBA organisés annuellement en Chine. A titre indicatif, le journal Le Monde a recensé plus de trois cents programmes enseignés par des institutions universitaires françaises en langue anglaise.

Par ailleurs, nous voulons offrir des programmes de formation qui permettent à nos apprenants d'avoir une éducation «globalisée». Au-delà des professeurs provenant de différents horizons qui apportent leurs expériences dans différents pays, nous développons des partenariats avec des universités étrangères parmi les plus prestigieuses. A ce jour, nous avons deux partenariats, l'un avec l'université de Maryland, l'autre avec l'université de Waterloo au Canada. Notre objectif est d'étendre ce network de partenaires pour pouvoir organiser des programmes d'échange d'étudiants et pour pouvoir développer davantage les possibilités d'échanges de professeurs.

La MSB vient d'être classée 4ème au palmarès des meilleurs business school africaines. Que représente cette distinction pour vous ?

C'est un grand honneur et privilège pour nous. Ça nous encourage à aller de l'avant et à aspirer à devenir une institution modèle pour l'ensemble du système universitaire de la région du Maghreb.

Nous avons une vocation méditerranéenne et nous investissons dans le développement de cette vocation. Nous voulons être une vitrine en technologies de l'information dans le Bassin méditerranéen. Ainsi, nous avons des participants à nos programmes provenant des pays du Maghreb et d'Afrique, voire d'Europe. Notre programme de MBA a attiré une douzaine de nationalités. Nous voulons faire de la Tunisie une véritable plateforme régionale qui offre des programmes de très haute qualité à des coûts très compétitifs. Sur le plan de sa qualité, notre programme de MBA se compare favorablement aux meilleurs programmes de MBA européens. Sur le plan de son coût, il ne représente qu'une fraction des coûts de ses homologues européens sans tenir compte des économies de proximité. A titre indicatif, à qualité égale, notre MBA que nous facturons à 12.000 dinars pour les participants tunisiens est facturé à 60.000 euros en Europe auxquels il faut ajouter les frais de voyage et de séjour. Enfin, l'avantage additionnel de notre MBA est que les concepts et les études de cas sont analysés dans le contexte de notre région ; ce qui facilite leur interprétation et leur adoption par les participants.

Que pensez-vous du développement de l'enseignement supérieur privé en Tunisie ?

Le développement de l'enseignement supérieur privé est une tendance que nous rencontrons à l'échelle internationale. Certaines universités publiques étrangères ont développé des programmes ou ont pris des participations dans des universités privées. C'est le cas de la Sorbonne ou de Dauphine. La promulgation de la loi relative au développement d'un secteur privé de l'enseignement supérieur s'inscrit dans cette logique.

Comme nous l'avons indiqué ci-dessus, le secteur de l'enseignement supérieur conditionne le niveau de compétitivité des entreprises et des pays. Il devient de ce fait un axe stratégique de première importance dans les stratégies de développement économique. Avec la mondialisation de l'économie, les grandes universités s'internationalisent et ouvrent des campus dans différents pays. En ligne avec la vision du président Ben Ali d'une Tunisie ouverte sur l'environnement, et tenant compte des enjeux pour le développement d'un enseignement supérieur performant, la Tunisie ne peut pas se permettre d'être à l'écart de ce mouvement d'internationalisation de l'enseignement supérieur.

Notre pays possède tous les atouts pour devenir une destination éducationnelle de référence. Nous avons réussi à faire de la Tunisie une destination touristique ; nous sommes en mesure de relever le défi de l'internationalisation de notre système universitaire et de faire de la Tunisie une destination éducationnelle de référence. A cette fin, il y a lieu de renforcer le mouvement (1) de décloisonnement de nos institutions universitaires, (2) d'ouverture de notre système universitaire sur l'étranger et (3) d'octroi d'autorisations aux investisseurs étrangers pour contribuer au développement d'un secteur qui nécessite d'importants investissements pour qu'il soit en mesure de développer les moyens matériels et humains requis pour assurer un enseignement de qualité.


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