Si l'un de vos enfants (ou qui que ce soit de vos proches) est étudiant en Beaux arts, vous savez certainement de quoi nous parlons. Toutes ces fournitures, interminables, aussi chères les unes que les autres, qui vous saignent à blanc Et pas l'ombre d'une échappatoire, car il est impossible de se rabattre sur la production locale, ni même les trucs chinois certes de très mauvaise qualité mais donnant au moins le change quand on n'en peut plus ! Pour les autres, savez-vous ce que coûte un bâton de fusain, une sanguine, une mine de plomb, des crayons de couleurs, des pastels, des pinceaux, du papier ? Savez-vous que tout cela est étiré quasiment à l'infini avec des nuances interminables ? Savez-vous, par exemple, que pour les pastels certaines marques en proposent 600 nuances rien que dans le dur, sans parler du pastel tendre, du pastel à huile, en bâton, en crayon, en boîte de poudre ?
Ceci sans parler des livres d'art, des manuels, des magazines dont les prix peuvent atteindre des sommets ainsi que des mannequins de bois, des couteaux à peindre, des gommes, des cutters, des planches, des chevalets, des boîtes, des couleurs acryliques, huile, gouache, aquarelle et la liste est longue.
Eh bien tout cela, absolument tout, est importé et coûte les yeux de la tête et la tête avec !
Et quand on nous dit que les chefs d'entreprise tunisiens ont de la ressource et de la créativité et qu'ils sont absolument capables de dénicher les meilleurs créneaux, permettez-nous d'en douter. Ce marché est immense, à l'échelle planétaire parce que ce ne sont pas les étudiants qui ont besoin de ces innombrables matériaux. Loin de là, avec eux (et plus encore), il faut compter les centaines de millions de professionnels et d'amateurs qui se trouvent aux quatre coins du monde. Et tout ce joli monde consomme à n'en plus finir et les industriels des pays développés (avec quelques uns émergents) se partagent cet immense gâteau.