L'Assemblée des représentants du peuple (ARP) a entamé, mardi 9 mars, la discussion du projet de loi portant approbation de l'adhésion de la Tunisie à l'amendement de Kigali au protocole de Montréal relatif aux substances appauvrissant la couche d'ozone (SAO). Ce projet de loi, dont la discussion a démarré en présence des ministres de l'Equipement et de l'Environnement, ambitionne de réduire la consommation des hydrofluorocarbures (HFC) qui a triplé en Tunisie durant les 10 dernières années. Cet amendement a intégré les hydrofluorocarbures à la liste des SAO contrôlées par le protocole de Montréal, dans la mesure où, ces composés chimiques demeurent de puissants gaz à effet de serre, dotés d'un potentiel de réchauffement global élevé. L'amendement de Kigali permettra d'éviter jusqu'à 8,8 gigatonnes d'équivalent CO2 par an d'ici 2050, ce qui empêchera un réchauffement climatique de 0,5°C d'ici à 2100, selon les scientifiques. La Tunisie s'est engagée dans le processus de lutte contre les substances à l'origine de l'appauvrissement la couche d'ozone, dès 1989, lorsqu'elle a adhéré au protocole de Montréal relatif aux substances qui appauvrissent l'ozone (SAO), lequel découle de la convention de Vienne. Ce protocole engage les pays signataires à éliminer graduellement ces substances dont les hydrofluorocarbures (HCFC) et les chlorofluorocarbures (CFC), essentiellement utilisés dans la réfrigération, la climatisation, le gonflement de la mousse ou encore dans les aérosols.