On ne peut savoir où l'on va sans des statistiques crédibles et fraîches et l'emploi ne fait pas exception à la règle. Au contraire, rappelez-vous la fébrilité du marché dans l'attente des résultats trimestriels des emplois aux Etats-Unis. C'est à chaque fois un événement dont les échos se font entendre, de la manière forte, au sein du NY Stock Exchange, du Nasdaq... et les autres Bourses du pays. On ne peut savoir où l'on va sans des statistiques crédibles et fraiches Aujourd'hui, c'est une vérité à se remémorer soigneusement alors que la Commission nationale pour la Consultation sur l'emploi est en train de compiler les milliers de suggestions qui, mises bout à bout, devraient nous permettre de relancer la machine de l'emploi. On ne peut savoir où l'on va sans des statistiques crédibles et fraiches, disions-nous En 1999, on a réalisé un Rapport de développement humain sur chaque région et on pouvait espérer qu'avec l'évolution, il deviendrait un millésime de première utilité pour prendre les décisions qu'il faut à toutes les échelles. Car Le diable est dans les détails, n'est-ce pas ? Malheureusement on a arrêté l'expérience ! Et il y a ceux (et ils sont légion) qui pensent qu'on l'a fait parce que les disparités étaient tellement grandes entre les gouvernorats que l'on risquait la 'politisation'' de toute l'affaire . En vérité, il faut également raison garder et observer notre outil statistique pour comprendre pourquoi un tel rapport est difficile à développer. Malgré son évolution incontestable, cet outil reste sous une faiblesse structurelle ; celle de réfléchir en années alors que nous avons besoin de statistiques les plus précises possible pour prendre des décisions tous les jours. Avec l'absence des études régionales de qualité à tous les niveaux, nous sommes devant un dilemme où nous n'avons pas vraiment le choix. Les statistiques de qualité ne font-elles pas partie de la bonne gouvernance chantée par l'ONU, le FMI et tutti quanti ?