Tout au long de l'exercice budgétaire 2005-2008, la stratégie de coopération de la Banque mondiale avec le gouvernement tunisien a visé le renforcement de l'environnement des affaires dans le pays afin de soutenir la compétitivité du secteur privé, l'amélioration de la qualification des ressources humaines en revitalisant encore davantage les structures de la formation à tout moment de la carrière professionnelle et le développement, autant que faire se peut, de la société du savoir en favorisant un enseignement supérieur fondé sur des filières innovantes, pourvoyeuses des emplois de demain et sources de croissance indispensable à l'intégration, à l'aube du XXIème siècle, d'un ordre marchand de plus en plus immatériel, financiarisé à l'excès en raison du redéploiement permanent du capital international vers la profitabilité immédiate, la spéculation boursière et les destinations franchisées. L'infrastructure en priorité Le projet de développement du secteur des TIC en Tunisie, financé à hauteur de 13,1 millions d'euros par la Banque mondiale à partir du 18 janvier 2005 jusqu'au 30 juin 2009, date de clôture, dont l'Agence d'exécution est le ministère des Technologies et de la Communication, cible l'accélération des réformes institutionnelles et sectorielles des communautés virtuelles en performant les mécanismes de «e-Security» (la sécurisation des réseaux), le développement intégral des applications de «e-government», censées promouvoir la numérisation des prestations administratives et la participation du secteur privé dans la propagation des TIC à travers la commercialisation d'objets nomades, machines miniaturisées, capables de retenir, de transmettre, de traiter et de stocker des données à une très grande vitesse. Le ministère de l'Agriculture et des Ressources hydrauliques a bénéficié, en mars 2006, d'un prêt estimé à 38 millions d'euros étalé jusqu'au mois de juin 2012 pour l'approvisionnement en eau en milieu urbain, l'assainissement des réseaux existants, la mise à niveau du personnel de la Société nationale d'exploitation et de distribution des eaux (SONEDE) en modernisant la gestion financière de cette entité publique, appelée, dans la décennie à venir, à mettre en place une capacité de production supplémentaire dans le Grand Tunis, la périphérie et les autres centres urbains du pays afin de maintenir la fiabilité, la qualité et la fonctionnalité des réseaux de transport et de distribution. Concernant l'accès des populations rurales à l'eau potable, la Banque mondiale a accordé à la Tunisie 103 millions d'euros pour promouvoir une gestion intégrée des ressources hydriques, exécuter une stratégie à même de protéger les nappes phréatiques et d'améliorer considérablement la productivité de l'agriculture, socle du bien-être de la majorité du peuple tunisien. Les secteurs sociaux Les instances financières internationales ont encouragé les réformes du gouvernement visant l'excellence dans l'enseignement et l'apprentissage en finançant l'amélioration de la qualité du système éducatif à hauteur de 103,3 millions d'euros au niveau de l'école de base, du secondaire et des centres professionnels. Quant à l'université, le ministère de tutelle aura accès, depuis novembre 2006 jusqu'à la fin de l'année 2011, à une ligne de crédit évaluée à 76 millions d'euros afin de revaloriser les diplômes à travers la refonte des cursus universitaires de master, de renforcer l'évaluation de la performance de chaque établissement d'enseignement supérieur et de faire émerger, dans la prochaine décennie, au niveau de chaque gouvernorat, un pôle universitaire alliant la pluridisciplinarité, l'excellence et le maillage avec l'environnement socioéconomique de la région. Finalement, le temps est venu, pour la Tunisie, de repenser le socle commun des connaissances pour y ajouter le travail en groupe, d'évaluer les professeurs sur leur capacité à faire progresser tous les élèves et de tenir compte des rythmes scolaires fondés sur les processus biologiques d'apprentissage avec des journées plus courtes et plus légères, sport et détente en début d'après midi Actuellement, les apprenants, de tout bord, sont chargés, estiment certains analystes, de programmes mal répartis, de journées lourdes, ce qui ralentit considérablement l'acquisition du savoir, la faculté d'apprentissage et l'éclosion d'une génération, désireuse de se surpasser et de s'approprier les moyens de son épanouissement.