En effet, en date du 5 novembre 2008, les deux parties ont enfin trouvé un terrain d'entente et sont parvenues à un accord sur des augmentations salariales de 4,7% par an. A préciser que ledit accord ne concerne que la fonction publique. M. Bilgacem Ayari, secrétaire général adjoint à l'UGTT, responsable du secteur privé, nous confirme cette information et nous précise que cet accord sera très prochainement (fort probable cette semaine) signé par le chef de l'Etat. L'augmentation sera appliquée avec effet rétroactif (à compter du mois de mai). Quelque 400 mille fonctionnaires bénéficieront de cette augmentation durant les trois prochaines années. Le responsable syndical nous précise que quelques points d'ordre organisationnel (le droit syndical, le recrutement, la grille de salaires ) demeurent en souffrance, mais l'accord sera dans tous les cas de figure signé et ces points feront -une fois tirés au clair- l'objet d'un avenant. L'UGTT s'est au départ assise à la table des négociations salariales, avec pour objectif : arriver à décrocher une augmentation de 9%. Après quelques mois de négociations, le syndicat ouvrier a accepté une augmentation de 4,7% soit près de la moitié du taux initial : tout de même, le syndicat se dit satisfait de cet accord ! Notre interlocuteur nous précise que c'est la première fois depuis 1990 que l'augmentation soit aussi «élevée». En effet, en 1990, le gouvernement et le syndicat étaient parvenus à un accord sur 5% alors que l'inflation était de l'ordre de 9%. Depuis, l'augmentation n'a jamais atteint ce taux. Au cours du dernier round, elle était de 3,2%. Secteur privé : 11 conventions sectorielles signées Jusqu'à mi-novembre, sur un total de 52 conventions sectorielles régissant le secteur privé, 11 ont été signées. La première concerne le secteur du savon relevant du secteur du pétrole et des produits chimiques. Au total, 9 conventions ont été signées dans le secteur du pétrole et des produits chimiques (sur un total de 10), une dans celui du tourisme pour les agences de voyage (sur un total de 14) et une relative à la presse écrite. Quant aux raisons du retard enregistré au niveau des négociations dans le secteur privé, M. Ayari explique que les négociations pour le privé ne sont pas centralisées comme c'est le cas pour la fonction publique. Ce sont en effet les différentes fédérations qui s'occupent de la négociation, d'où un nombre très important de négociateurs (près de 170 personnes). Cependant, notre interlocuteur souligne que les négociations sont aujourd'hui dans un stade très avancé et que la totalité des conventions seront signées avant fin novembre. Le niveau des négociations avoisine, selon M. Ayari, les 90% pour la majorité des conventions, notamment pour les banques, le tourisme, le bâtiment, les métaux, le textile... Néanmoins, les négociations dans 8 secteurs dits «subventionnés» (boulangeries, moulins, cafés ) piétinent toujours. Pour les différentes conventions signées, les augmentations se situent au-delà des 5%, nous affirme le responsable syndicale. Ceci en plus des augmentations au niveau des primes.