* Emploi : * Cherche commerciaux, désespérément ! * Par Maryam OMAR * Savez-vous que nous avons une pénurie ahurissante de commerciaux, exactement comme on avait une pénurie de cadres moyens il y a une quinzaine d'années ? Cette interrogation prend un sens étrange alors que nous savons plus à quel saint nous vouer pour employer ces jeunes gens sortis de l'enseignement supérieur. Etrange car elle appelle une autre interrogation : Pourquoi n'orientons-nous pas ces jeunes vers les fonctions commerciales ? La réponse est claire : N'est pas commercial qui veut ! Savez-vous que, dans le monde anglo-saxon, les commerciaux appartiennent à la caste à hauts privilèges et à hauts salaires des Front-office-Jobs ? On prend les meilleurs, les plus élégants, les plus intelligents, les plus actifs, les plus agressifs et on leur confie les dossiers critiques de la promotion, de la vente, des relations publiques. Pour tout dire, c'est par leur attitude de 'gagneur'' que ces jeunes gens s'imposent et parviennent à convaincre, aussi bien leurs patrons que leurs vis-à-vis. Et, en Tunisie, nous sommes devant le même dilemme : Nos jeunes frais diplômés de l'enseignement supérieur ont-ils cette attitude positive qui leur permet de prétendre devenir des commerciaux ? Sont-ils disposés à en découdre ? 'Présentent-ils'' bien ? Sont-ils assez agressifs. Assez intelligents ?... Pour les soutenir, l'Etat ne lésine pas sur les moyens comme vient de le rappeler le ministre de l'Emploi. Ils bénéficient de subventions, d'un stage pouvant aller jusqu'à 400 heures de formation, d'un atout direct par l'encouragement à l'entreprise qui les recrute (après une année, quand ils sont encore là, l'entreprise gagne mille dinars de prime sur chacun) et par la prise en charge par l'Etat des redevances sociales pour 7 années