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Tunisie - Spécial Salon Banque 2009: Brahim Saada, PDG de la STUSID : "La formation est notre cheval de bataille"
Publié dans WMC actualités le 08 - 12 - 2009

img border="0" src="storage/images/2009/ibrahim-saada-stusid-1.jpg" align="left" width="298 height="377" style="border: 1px solid #FFFFFF"Webmanagercenter : Comment êtes vous passé d'une banque de développement à une banque commerciale ?
Ibrahim Saada : Il a fallu tout d'abord que la réglementation le permette. La STUSID, dès sa création, s'est beaucoup investie dans le financement de l'économie, que ce soit par l'octroi de crédits d'investissement ou de prêts de participation à différents projets. Elle était active dans l'identification et la création de projets touristiques et agricoles.
Depuis les années 2000, on a réalisé que les banques de développement étaient concurrencées dans leur domaine par les banques commerciales. Elles ont commencé à perdre des parts de marché. Par souci d'équité, l'Etat a décidé d'élargir le champ de leurs activités en leur autorisant le statut de banques commerciales.
Décision donc fut prise en avril 2005, depuis, notre banque a ouvert son champ d'activité à celui des banques conventionnelles. Cette nouvelle orientation implique, bien entendu, des structures dédiées. L'implantation d'un réseau, la mise en place de nouveaux produits en direction des particuliers et même une restructuration au niveau du siège pour qu'il soit adapté aux besoins d'une banque commerciale.
Qu'est-ce qui différencie une banque d'investissement d'une banque commerciale ?
Une banque d'investissement est axée sur les études des projets et les expertises. Une banque conventionnelle aussi, mais c'est d'une expertise commerciale, qu'elle a besoin. Il en résulte du travail sur le comportement des cadres, le développement d'une nouvelle culture impliquant une réorientation vers l'esprit d'une banque commerciale.
Nous avons donc entamé une stratégie comprenant quatre axes : le premier était l'assainissement de notre portefeuille, ce que n'avons même pas eu à faire, le nôtre étant sain. Il fallait donc préserver cet acquis et œuvrer à l'améliorer.
Deuxièmement, il fallait développer l'activité commerciale, en se rapprochant de plus en plus de la clientèle, et surtout de celle qui a des capacités d'investissement. Car il fallait répondre à ses sollicitations en matière de crédits à l'exploitation. Les entreprises ont besoin de facilités de caisse, de financement de stocks, de prêts de financement à l'export, d'avals, de cautions pour les opérations courantes, en fait, d'une panoplie de formes de crédit. Nous devions également nous ouvrir sur une autre frange de clientèle qui n'existait pas avant, celle des particuliers, en leur offrant des produits qui s'adaptent à leurs besoins, l'épargne logement, le crédit auto, le crédit études, le crédit «Ariyahia». Tout a été mis en place pour conquérir une part du marché particulier et être ouvert à toutes les catégories socioprofessionnelles.
Le troisième axe concerne la modernisation de la banque, c'est-à-dire la mise en place d'un système d'information, ce que nous sommes en train de faire.
Nous avons aussi travaillé sur la qualité des services, en développant des produits monétiques et en installant des GAP et émettant des cartes. Nous avons émis des cartes de retrait paiement et puis nous sommes allés vers la Master Card, qui permet au titulaire d'être à découvert jusqu'à un certain montant, nous avons créé la carte salaire. Nous avons installé des GAP dans les grandes entreprises, pour permettre au détenteur de la carte de faire le retrait de son salaire dans le siège de son entreprise sans avoir à se déplacer.
Nous avons créé la carte de paiement cadeaux, pour les jeunes, afin de les initier à la banque.
Nous avons lancé à l'occasion du Salon de la Monétique et des Services financiers la carte Platinium, une première en Tunisie ; par cette carte, nous visions le haut de gamme, une clientèle top. La carte Platinium donne du prestige à son détenteur, elle fait partie d'un éventail de cartes aussi prestigieuses les unes que les autres et qui sont les cartes Titanium, Ivoire, Gold…
Nous sommes une banque émergeante et nous voulons nous positionner dans le haut de gamme. Les banques commerciales nous ont précédées sur le marché des particuliers, elles ont une clientèle en termes d'effectifs importante. En ce qui nous concerne, plus que le marché classique des particuliers, nous avons des clients importants qui ont besoin de produits qui les distinguent du reste de la clientèle. La carte Platinium les distingue, elle leur offre des services inédits.
Qu'en est-il du développement du réseau STUSID et de la formation au sein de la banque ?
Notre réseau compte 12 agences, réparties sur le littoral, c'est-à-dire Tunis, Nabeul, Bizerte, Sousse, Sfax, Kairouan, Gabès et Djerba. Ce choix a été dicté par la nécessité du rapprochement de nos clients, et celui de drainer d'autres clientèles.
La formation est notre quatrième grande orientation. C'est notre cheval de bataille, et nous n'avons pas arrêté depuis deux ans les actions de formation. Tout les samedis nous formons en interne, les chefs d'agence d'abord, les chargés de clientèle à l'intérieur de l'agence, et également les cadres et employés sur les opérations commerciales. Dès qu'une action de formation en interne s'achève, on en refait une autre. Il y a des formateurs qui sont des commerciaux à l'intérieur de la banque, mais nous recourons souvent à des expertises externes, des enseignants ou bien des cadres supérieurs d'autres banques. Lorsqu'il y a des séminaires à l'extérieur de la banque, nous envoyons nos cadres, et nous inscrivons un maximum de nos employés dans les cours bancaires.
A combien s'élève le nombre d'employés STUSID ?
Actuellement nous sommes à 190. A chaque fois que le réseau s'agrandit, nous recrutons plus d'effectifs, le recrutement va de pair avec la création d'agences. Nous avons mis en place un organigramme qui s'adapte à une banque commerciale dans lequel il a été créé des structures de production, des structures d'appui, des structures de contrôle et des comités.
Quelle est votre stratégie quinquennale pour le développement de la banque ?
Notre stratégie quinquennale a débuté depuis deux ans, donc il reste 3 ans. Nos ambitions par rapport à ce qui existe dans le secteur sont relativement modestes mais par rapport à ce dont disposait la banque, elles représentent beaucoup. Nous avons essayé de tabler sur une part du marché 2012 de l'ordre de 2%. Nous prévoyons chaque année de doubler nos dépôts.
A ce jour, nos objectifs sont atteints et même légèrement dépassés au niveau de nos différentes activité, et j'espère que d'ici l'an 2012 nous réussirons à les réaliser tous. Nous espérons maintenir la qualité de notre portefeuille et œuvrer à l'améliorer parce que notre situation est saine. Nous avons un taux de créances accrochées de l'ordre de 9,6%, nous avons un ratio de solvabilité qui est de 54% alors que celui exigé par la Banque centrale est de 8%, notre taux de couverture des créances accrochées par des provisions est à 96% alors que ce qui est demandé pour la fin 2009 est de 70%. Donc nous avons une situation financière solide et saine.
Quelle a été la réaction de vos clients classiques lorsque vous vous êtes convertis en banque universelle ?
Pour la plupart, cela a été une grande satisfaction, car ils reconnaissent le soutien de la banque qui les a accompagnés dans leurs investissements, ils sont aujourd'hui satisfaits car nous sommes également présents au niveau des crédits d'exploitation.
Le système d'information que vous êtes en train de développer est-il adapté à des produits monétiques évolués ?
Je crois que vous avez touché la partie où la STUSID est performante, c'est-à-dire tout ce qui se rapporte à la monétique. Peut-être est-ce parce que nous avons adopté la Visa Master Card internationale ? Je puis vous assurer que le système est performant. Ce que nous devons faire en Tunisie en tant que banquiers, c'est de veiller à ce que les GAP ne tombent pas en panne et ne subissent pas de pénuries d'argent. Pour le reste, c'est des applicatifs liés aux GAP qu'il s'agit, ces applicatifs sont performants et reconnus internationalement. Nous sommes tous conscients de l'importance de l'amélioration des systèmes d'information pour développer les produits et les activités bancaires, et nous nous y investissons tous.
Pensez-vous que, pour accompagner les groupes tunisiens dans la conquête des marchés internationaux, il faille les précéder en tant que banques ?
Le fait de s'implanter ailleurs est important, je pense qu'il est grand temps de le faire. Nous avons des hommes d'affaires qui doivent aller vers des marchés extérieurs et pouvoir exporter, et qui doivent être accompagnés par leurs banques. La Banque centrale a un rôle à jouer à ce niveau pour encourager et inciter les banques à s'internationaliser. Il faut qu'il y ait création de pôles de banques publiques, de pôles de banque privées, pour se permettre et se donner la capacité de s'implanter ailleurs.
Que représente pour vous le Salon de la Monétique ?
Le salon est un stimulant pour lancer les nouveaux produits parce qu'il booste la compétition entre les différentes banques. Lorsqu'il y a un salon, un effort supplémentaire est fourni. C'est comme un examen, le rythme d'activités est normal jusqu'à l'avènement de l'examen, là, nous passons à une vitesse supérieure.


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