Sous la présidence de M. Abdelaziz Rassaâ, Secrétaire d'Etat chargé de l'Energie renouvelable et des Industries alimentaires, un séminaire a été organisé samedi dernier à la Cité des Sciences par le Rotary Club Tunis El Manar, et a porté sur le projet Soleil de Nefta devant consister en la généralisation de l'énergie solaire dans cette ville du sud tunisien en vue de répondre aux besoins de la communauté (quelque 25 000 habitants), à l'acheminement de l'eau vers ses oasis (500 mille palmiers), et au tourisme (une petite dizaine d'hôtels). En substance de son intervention, le Secrétaire d'Etat a fait part de la promulgation dans les semaines qui viennent d'un amendement de la loi relative à la maîtrise de l'énergie de 2004 et permettant aux entreprises industrielles, agricoles et tertiaires de produire de l'électricité à partir des énergies renouvelables et de la cogénération pour leur propre consommation, avec même la possibilité de vendre l'excédent de production à la STEG. Idem pour les ménages connectés au réseau national basse tension qui se verront autoriser de produire de l'électricité à partir des énergies renouvelables, et particulièrement l'énergie solaire photovoltaïque, tout comme ils pourront vendre l'excédent de production à la STEG. La révision de la loi sera accompagnée, pour ce qui concerne l'énergie solaire, d'incitations exprimées par une prime de 40 % du coût d'investissement (plafonné à 20 mille dinars) pour les fermes agricoles et les projets ruraux de production d'électricité à partir des énergies renouvelables. Et une prime de 30 % du coût de l'investissement pour les maisons solaires, avec un plafond de 15 mille dinars par unité et 3 mille dinars par kwh. Dans ce contexte, le Secrétaire d'Etat a fait savoir qu'il a été enregistré le doublement de la capacité installée qui a atteint 322 mille m2 de capteurs d'énergie solaire en 2008, soit un rythme annuel d'installation des CES passé de 8 mille m2 en 2004 à 80 mille m2 en 2008.