La crise ça pèse lourdement ! La bouche de l'enfer financier, qui pourrait engloutir tout le monde et tous les régimes, pèse lourdement sur l'agenda de Med Invest 2009. Certes, un certain nombre d'éléments préliminaires et de mises au point qui sont, du moins pour les organisateurs et les participants, fondamentaux pour planter le décor et situer les différentes thématiques de ce forum international : Quid des opportunités d'investissement qui sont à la base de toute coopération et intégration économique Euro-arabe ? Quid des opportunités de développement et perspectives d'investissement dans la région méditerranéenne ? Quid des processus de transfert de la technologie, productivité et compétitivité ainsi que les moyens de financement ? Tant de problématiques, à l'heure où plusieurs voix appellent davantage à dynamiser et activer les transferts des capitaux entre les deux rives, étant donné que l'investissement, le financement et la technologie seront les principaux remèdes à la crise économique mondiale, et des moyens efficaces pour épargner la région d'une dépression économique «de jamais vu». Il est temps de s'activer ! M. Hédi Djilani, président de l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (UTICA), président de la Confédération employeurs du Maghreb, a mis l'accent lors du forum Med Invest 2009, sur le fait qu'il est indispensable que les partenaires activent toutes les incitations à la coopération dans les deux rives et de valoriser les ressources naturelles, humaines et financières dont dispose la région qui reste une zone d'attractivité pour les investissements européens. Car, sous l'influence de la crise économique internationale, il devient plus que nécessaire pour les centrales patronales de la rive sud de la Méditerranée de déployer davantage d'efforts pour réaliser l'intégration économique souhaitée, l'objectif étant de garantir la libre circulation des marchandises et des personnes, mais également de focaliser les efforts sur les moyens de promouvoir la coopération économique entre les pays du sud de la Méditerranée et de réaliser une plus forte intégration en prévision de la mise en place de la zone de libre-échange euro-méditerranéenne en 2010. La création d'un pôle méditerranéen pour le développement économique capable de faire face aux autres grands cartels est plus que primordiale pour l'avenir de la région, d'autant plus que les partenaires européens doivent aiguiller leurs efforts pour la résolution des problèmes de développement dans la région afin de dynamiser les échanges inter et intra rives, ce qui est à même de constituer un choix stratégique pour tous. Nécessité d'une triade économique! L'intervention du président de l'UTICA était pleine d'enseignements. En effet, M. Djilani a rappelé, entre autres, que des efforts colossaux ont été déployés par la Tunisie pour faire prospérer l'intégration économique au sein de l'édifice de l'Union du Maghreb arabe, ou encore dans l'implantation d'une zone de libre-échange entre les pays arabes dans le cadre des accords de partenariats avec l'UE. Néanmoins, il a signalé que les réalisations en la matière sont loin de répondre aux impératifs de développement dans les pays de la rive sud. Partant de ce constat, le président de la centrale patronale a recommandé de dynamiser les programmes de coopération et les plans d'action convenus avec les pays du Nord, de drainer davantage d'investissements directs au Sud et en vue de satisfaire les demandes additionnelles d'emplois et d'accroître le rythme de croissance, évoquant, à cet effet, les efforts et initiatives entrepris par la Tunisie. Par ailleurs, il a invité les participants à bien réfléchir sur les opportunités d'une triade économique conjuguant les potentiels existants en Europe, en Méditerranée et les pays du Golfe arabe, plus que nécessaire dans cette conjoncture économique internationale afin qu'elle contribue ensemble à la réalisation des objectifs, notamment économiques. Au delà de l'espoir des opportunités à ne pas rater ! A la marge du forum, l'UTICA a été élue, vendredi, en la personne de M. Hédi Djilani, président de la centrale patronale tunisienne, à la vice-présidence de l'Union méditerranéenne des confédérations d'entreprises (UMCE). Des opportunités d'investissement pointent à l'horizon, et à ne pas rater. Il est temps d'examiner tous les moyens du rapprochement l'UMCE et la centrale patronale européenne afin de promouvoir la coopération économique entre les pays du sud de la Méditerranée et de réaliser une plus forte intégration. L'UTICA peut jouer un rôle déterminant dans l'attraction des investissements européens vers la Tunisie, un autre facteur de succès, pour épargner la Tunisie des retombées éventuelles de la crise économique, et d'en savoir tirer profit, par le biais des opportunités de partenariat qui demeurent d'accroître les flux d'investissement dans notre pays.