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Forum de l'Economiste Maghrébin
Publié dans L'expert le 08 - 05 - 2009


Pour un pari lancé… c'est un pari gagné!
Notre confrère l'Economiste Maghrébin a organisé, hier à Tunis, son forum annuel avec pour thème: «Tunisie-Maghreb-Europe: Quelles réponses communes à la crise économique?».
L'Angle de réflexion proposé est on ne peut plus actuel et pertinent. La liste des invités et des intervenants est tout simplement impressionnante. Ainsi, à côté de M. Abdelwahab Abdallah, ministre des Affaires étrangères qui a assuré l'ouverture des travaux du forum, nous avons enregistré la présence de plusieurs invités de marque et d'imminentes participations.
A nos lecteurs, nous proposons de larges extraits des interventions de M. Abdelwahab Abdallah et M. Hédi Jilani qui se sont distinguées à notre avis par leurs approches pertinentes, leur profonde analyse, et les opportunités qu'elles proposent à la réflexion et à l'action.

Allocution de bienvenue

Hédi Mechri

Dans son allocution de bienvenue, M. Hédi Mechri, Directeur de l'Economiste Maghrébin et organisateur du forum, a tenu à dire tout le plaisir qu'il a à accueillir les invités et les participants à ce forum pour lequel a été choisi le thème: Tunisie-Maghreb-Europe: quelles réponses communes à la crise économique?
Poursuivant sa présentation du cadre des travaux du forum, M. Hédi Mechri note particulièrement ce qui suit: «On ne voit pas émerger, au grand dam des entreprises de la région, un grand marché maghrébin qui serait lui-même une partie de la réponse à la crise économique qui frappe de plein fouet les économies de la région.
Il n'empêche, si l'on met, malgré tout, en avant le Maghreb et si on en fait un acteur majeur, c'est parce que nous ne voulons pas nous résigner à la fatalité du statu quo.
Il faut y voir, dans cette affirmation, la démonstration d'une forte demande du Maghreb, une demande commune à l'ensemble des acteurs économiques et sociaux de la région…
Je ne vais pas revenir sur la problématique des crises financières et économiques et leurs effets sur l'Euro-Maghreb. Nos conférenciers le feront avec le talent et l'expertise que nous leur connaissons.
Je voudrais simplement faire part de la déception ou de l'incompréhension des milieux d'affaires, des syndicats et même des politiques, de ce côté-ci de la Méditerranée, devant ce qu'ils ressentent comme un peu d'empressement de l'UE dans sa gestion de la crise à l'égard du Maghreb.
On a le sentiment, à tort peut-être, que la crise actuelle a encore accentué la dérive de l'Europe en direction de l'Est aux dépens du Sud.
Les crises économiques et financières ne sont pas, il est vrai, propices aux grands élans de solidarité internationale. Mais on pouvait tout de même, après la politique de coopération renforcée, la politique de voisinage, Barcelone I et II et récemment encore l'UPM, espérer un geste de l'UE qui aurait donné un sens à cet empilement de discours et de projets.
Certes, l'UE n'a pas fait moins de ce qu'elle a prévu de longue date, mais elle n'a pas fait non plus davantage en ces temps de crise en direction des pays maghrébins, comme si ces derniers n'étaient pas concernés par la crise, comme s'ils n'éprouvaient pas, eux aussi, un besoin de relance.
Pourtant, l'Europe serait l'un des principaux bénéficiaires si ses différents et multiples plans de relance venaient à être étendus, si peu que ce soit, aux pays maghrébins…
Nous avons choisi à dessein pour titre: Tunisie-Maghreb-Europe: quelles solutions communes à la crise? Non pas par goût de la provocation mais simplement parce que nous sommes convaincus que ces solutions existent et sont d'une grande utilité pour donner plus de chair et de crédit au projet euro-maghrébin. Nous pensons même qu'elles seraient une des voies de passage obligées pour jeter les fondements d'un développement durable au Sud qui profiterait largement au Nord: c'est, nous semble-t-il, à ce prix qu'on peut prétendre à la paix, à la sécurité et à la stabilité auxquelles aspirent les peuples de cette zone qui va de la pointe de l'Europe à celle de l'Afrique.
Nous avons le privilège d'avoir avec nous ce matin de fortes personnalités connues pour leur engagement en faveur de l'Euromed et plus particulièrement de l'Euro-Maghreb. Elles évoqueront pour nous, avec raison et conviction, les voies d'un partenariat plus solidaire, plus renforcé et d'une intégration plus poussée, à la mesure de l'ampleur et de la gravité des défis qui sont aujourd'hui les nôtres.
Si une telle architecture finit par s'imposer, cette crise qui a déjà saigné les entreprises et l'emploi n'aura pas eu pour nous que de graves conséquences».

M. Abdelwahab Abdallah

Concilier les impératifs économiques et respecter les exigences sociales

Je voudrais exprimer mes remerciements aux organisateurs de m'avoir offert l'opportunité de prendre part à ce séminaire et de m'adresser à cette audience sur le thème choisi pour cette rencontre à savoir «Tunisie-Maghreb-Europe: Quelles Réponses Communes à la Crise Economique?».
Un thème qui revêt un intérêt tout particulier pour la Tunisie et notamment pour la diplomatie tunisienne.
Il s'agit là d'une problématique pertinente à plus d'un titre, car elle est au cœur de l'action constante de notre pays visant à assurer une intégration plus poussée de l'économie nationale dans son environnement régional et international afin de la hisser au rang des économies des pays développés.
La Tunisie, grâce à une vision clairvoyante de S.E. Monsieur le Président de la République Zine El Abidine Ben Ali, a mis en place depuis les premières secousses du marché financier international, une cellule de veille chargée de suivre l'évolution de la conjoncture économique nationale et internationale et de recommander les mesures nécessaires pour soutenir les entreprises et les secteurs affectés.
La Tunisie a adopté une démarche globale visant à concilier les impératifs liés à la nécessité de conférer davantage de compétitivité à notre économie et de respecter les exigences sociales. Les mesures prises ont pour objectif de soutenir les entreprises, de favoriser la compétitivité de notre économie et de renforcer l'infrastructure du pays et sont de nature à préserver la place qu'occupe la Tunisie en tant que pôle d'attraction de l'investissement étranger et partenaire de choix dans le bassin méditerranéen.
Il me plait de citer, à cet égard, un récent témoignage éloquent, celui de M. François Fillon, Premier Ministre français, qui a souligné que «la Tunisie, grâce à une gestion prudente, a des fondements solides et présente des résultats impressionnants. Elle cherche à préserver un équilibre entre l'accélération des réformes, l'intégration dans l'espace euro-méditerranéen, l'amélioration des ressources humaines, le respect des équilibres économiques et sociaux. C'est ce qui lui vaut sa bonne notation sur les marchés internationaux des capitaux comme auprès des investisseurs étrangers».
La Tunisie a érigé la construction maghrébine au rang de choix stratégique qu'elle s'est employée à concrétiser et à soutenir tant elle a foi en la nécessité de conjuguer les efforts pour faire face aux défis régionaux et internationaux qu'engendrent aujourd'hui les mutations mondiales.
Partant de ces constantes de sa politique étrangère, la Tunisie a œuvré à l'impulsion de l'intégration maghrébine qui n'est plus perçue comme un impératif pour les seuls pays concernés mais aussi comme un facteur de crédibilité et d'attractivité économique vis-à-vis des partenaires européens et d'autres.
Il est surtout impératif d'accélérer la mise en place de la Banque Maghrébine d'Investissement et de Commerce Extérieur qui constitue, à nos yeux, un instrument essentiel de l'intégration maghrébine. Cette institution, destinée à financer les projets mixtes, à encourager la circulation des capitaux et à promouvoir les échanges commerciaux, est fortement réclamée par les milieux d'affaires maghrébins.
Il est également recommandé de renforcer l'intégration des pays du Maghreb Arabe dans l'espace euro-méditerranéen à travers la création d'alliances dans les différents domaines d'activités et d'intensifier les relations de partenariat dans les secteurs stratégiques comme l'agriculture qui recèle des potentialités encore inexploitées.
L'intégration Maghrébine est devenue une nécessité économique incontournable, vu la concurrence intense que se livrent les différents blocs régionaux. En effet, compte tenu des défis énormes auxquelles les économies maghrébines devraient faire face, le coût du non-Maghreb peut s'avérer important pour la région. Les blocages dont pâtit la construction maghrébine «font occasionner» un manque à gagner substantiel de l'ordre de 2% de croissance annuelle pour chaque pays.
Dans cette perspective, la Tunisie poursuivra son action en faveur du renforcement des liens de complémentarité entre les pays maghrébins et la consolidation de leurs relations de coopération et de solidarité. Sa détermination à œuvrer en vue de la réactivation des instances maghrébines, en est la meilleure illustration.
La Tunisie s'est employée à établir un partenariat effectif avec l'Union Européenne et s'est engagée, depuis le début de l'année 2008, dans une zone de libre étrange avec cet ensemble. Elle est le premier pays du Sud de la Méditerranée à atteindre ce niveau avancé de partenariat avec l'UE.
Notre pays a adhéré à toutes les initiatives régionales visant davantage de rapprochement et d'intégration entre les ensembles Maghrébin et Européen. Il en est ainsi notamment, de l'Accord d'Agadir; du Dialogue de la Méditerranée Occidentale (Dialogue 5+5); du Forum Méditerranéen; du Processus de Barcelone et de l'Union Pour la Méditerranée.
La Tunisie est convaincue de l'importance du rôle que l'Union Européenne est appelée à jouer, à travers un appui financier spécifique au Maghreb accompagnant les efforts d'intégration régionale et de construction maghrébine, en contribuant à la réalisation de projets intra-maghrébins structurants dans des secteurs clés tels que l'énergie, les infrastructures et les télécommunications.
Lors de la dernière réunion des MAE 5+5 tenue à Cordoue les 20 et 21 avril 2009, les ministres maghrébins et leurs homologues portugais, espagnols, français, italiens et maltais ont procédé à un examen de la crise financière mondiale et de ses effets en termes économiques et sociaux sur les pays de la région. Ils ont exprimé leur préoccupation face aux risques que celle-ci fait peser sur les perspectives économiques en Europe et le développement économique des pays du Maghreb.
C'est dans cet esprit, qu'il a été proposé de convoquer une réunion d'entrepreneurs des pays 5+5. Le premier forum économique et financier de la Méditerranée réunira ainsi à Milan en juillet 2009 des représentants gouvernementaux, des Institutions financières et des Communautés d'affaires pour aborder le développement de la région et renforcer la coopération euro-méditerranéenne notamment dans le secteur des PME, de l'énergie et des infrastructures.
La Tunisie qui accueillera en 2010 la prochaine réunion ministérielle du Dialogue 5+5 ne ménagera aucun effort pour promouvoir une coopération concrète de nature à répondre aux besoins et aspirations des peuples de la Méditerranée Occidentale.
Par ailleurs, un libre échange amputé de la libre circulation des personnes ne saurait être viable. C'est la raison pour laquelle nous appelons à la consécration d'une vision positive et globale du phénomène migratoire qui devrait être considéré comme un vecteur de progrès et de rapprochement entre les peuples. Une gestion concertée du flux migratoire, à l'image de ce que nous expérimentons avec nos amis français, contribue à saisir toutes les opportunités qu'offre ce phénomène.
Il est évident que la réponse aux défis que pose la crise actuelle au système de gouvernance économique mondial nécessite un effort concerté de la Communauté Internationale.
De par son attachement à l'instauration d'un ordre mondial fondé sur la justice et la solidarité, la Tunisie a bon espoir que le Sommet consacré à la crise financière mondiale et à son impact sur le développement, qui sera organisé à New York du 1er au 3 juin 2009, aboutira à des mesures concertées dont l'idée – que préconise la Tunisie – d'élaborer un code de conduite engageant, sous l'égide des Nations Unies, toutes les instances de contrôle en vue d'encadrer les méthodes de travail du système financier et d'assurer l'adéquation entre les secteurs financiers et réel.
Une telle mesure ne manquera pas de ressusciter la confiance, de contenir la crise et de relancer la croissance économique mondiale.

Hédi Jilani

Pour sa part, M. Hédi Jilani, dans son intervention, a souligné l'importance de la réflexion sur un thème d'actualité brulante et de préoccupation mondiale qu'est la crise économique et d'identifier quelles réponses Euro-Maghrebines pourrait-on donner pour affronter cette crise.
Le président du syndicat patronal a bien voulu contribuer à cette réflexion en apportant certaines constatations et propositions dont nous citons, à titre indicatif:
«L'appel à la mobilisation et à la solidarité se trouve aujourd'hui avec les ravages de cette crise encore plus urgent, plus insistant et même déterminant pour l'avenir des relations économiques tuniso-européennes et tuniso-maghrébines en particulier, et euro-maghrebo-méditerranéennes plus généralement.
C'est une fatalité à laquelle est exposée la coopération Euro-maghrébine en raison des relations ancestrales, affectives, historiques, culturelles, géographiques et économiques qui lient ces deux régions du monde dont les destins sont intimement liés.
- Pour la plupart des pays maghrébins, l'UE a été de tout temps le premier partenaire commercial, industriel et financier.
- Pour l'UE, le Maghreb représente le plus important partenaire du sud de la méditerranée. Elle a établi un accord d'association avec la plupart des pays maghrébins pour la création d'une ZLE commune effective.
Aujourd'hui, nous avons plus que jamais besoin les uns des autres. Mobilisons nous pour développer plus d'échanges Nord-Sud et Sud-Sud pour plus de productivité, plus de compétitivité et donc plus de croissance: véritable passeport pour l'emploi de demain et remède à la crise d'aujourd'hui.
Cet appel à la solidarité et à la mobilisation est déjà effectif. En effet rien que la semaine dernière tunisiens et français se sont réunis autour d'un grand forum organisé par l'UTICA et le MEDEF mettant en relief l'innovation et la productivité comme réponse commune face à la crise. Notre Premier ministre M. Mohamed GHANNOUCHI et le Premier ministre français M. François FILLON, qui nous ont fait l'honneur de rehausser la séance de clôture de ce forum ont affiché une volonté commune de dépasser la crise et leur engagement en faveur d'une réponse commune aux défis de la mondialisation, un message optimiste face à la crise affirmant qu'à travers la crise, il peut exister des opportunités à explorer et à saisir ensemble pour développer une stratégie économique basée sur une approche Win-Win.
Nous devons conjuguer nos efforts en montant des alliances et des partenariats pour aller plus loin sur la voie d'une coopération aux multiples volets faite d'échanges, d'Investissement et de croissance sur des bases mutuellement profitables.
Un appel particulier aux communautés d'affaires des deux rives de la Méditerranée à unir leurs forces pour bâtir des partenariats constructifs susceptibles d'aider, d'une part l'Europe à faire face à la crise et d'autre part la Tunisie à améliorer ses performances économiques à l'échelle internationale.
Je reste persuadé que la crise pourrait représenter une opportunité pour accroitre la compétitivité générale des entreprises dans la zone Euro Med. Les entreprises de cette zone ayant les mêmes difficultés, un même destin, la crise doit pouvoir les rapprocher.
Face à la crise, nous avons, en Tunisie, adopté une gestion prudente de celle-ci tout en refusant d'attendre la fin de la crise dans la résignation et dans l'immobilisme.
- Nous avons adopté en Tunisie grâce à la sage directive du Chef de l'Etat une stratégie préventive destinée à protéger les équilibres financiers des entreprises menacées par la crise et particulièrement exportatrices et à garantir la paix sociale en préservant l'emploi. Ce qui nous a permis ainsi de limiter les effets de cette crise.
- Nous avons déployé en Tunisie des efforts et des réformes (plans de relance et programmes d'amélioration de la productivité et de la compétitivité) non seulement pour raccourcir la durée de cette épreuve qui nous est imposée par l'économie mondiale, mais aussi pour en ressortir plus réactifs et plus compétitifs.
La Tunisie avec le Maroc seraient parmi les seuls pays de la région qui continueront en 2009 la croissance.
Aujourd'hui, Il y a certes, la crise, mais demain, il y aura une sortie de crise.
A la sortie de la crise, il faut qu'on soit présents et prêts pour rebondir.
Nous devons profiter au plus vite et le plus possible du rebond de l'Europe notamment.
Cela demande beaucoup de vigilance, de veille et beaucoup de solidarité.
Bien entendu, il est important d'inventer une forme de dialogue apaisé et responsable qui constitue en soit une réponse commune à cette crise.


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