Le courant El Mostakbal de Saâd Hariri et ses principaux alliés de la majorité sortante (Amine Gemayel, Samir Geagea, Dany Chamoun, Walid Joumblatt) reviennent en force au parlement libanais; avec le recul relatif de l'influence du général Michel Aoun dans certaines régions chrétiennes et les signes internationaux, annonciateurs du renouveau de Beyrouth, comme plaque tournante des échanges commerciaux de la région. D'après un centre de recherche établi dans le golfe, l'indice de confiance des consommateurs au Liban a atteint, à l'issue de la victoire du camp pro-occidental dans les élections législatives, 165 points en juin, en hausse de 22,2% par rapport au mois précédent. Cet indice englobe trois sous-indices se rapportant au niveau du revenu par habitant, aux conditions économiques du pays d'une manière générale, à la résilience du secteur privé et à la situation sécuritaire, en étroite relation, il est vrai, avec les dernières déclarations apaisantes du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui a publiquement reconnu la victoire de ses adversaires politiques, reçu longuement Saâd Hariri, signe évident d'une détente au niveau de l'échiquier politique local et réaffirmé la disposition de son mouvement à coopérer dans la perspective d'un gouvernement d'union nationale. Cela dit, selon une enquête publiée par l'Administration centrale des statistiques, 30% des chômeurs au Liban détiennent des diplômes universitaires, seulement 52% des personnes actives bénéficient d'une assurance médicale et le salaire moyen des employés, âgés de plus de 15 ans, est de 50.0000 livres libanaises (333 dollars), ce qui nous renseigne sur les efforts que doit déployer la nouvelle majorité pour relancer la machine économique du pays, consolider la micro-finance, un potentiel d'environ 300 millions de dollars, affirment un rapport de la Banque mondiale et revitaliser le site Liban auprès des détenteurs des fonds nomades. «Le prochain gouvernement du pays sera un gouvernement de réformes, de travail, loin des polémiques stériles», a déclaré Cheik Saâd Hariri, après sa désignation pour former le futur exécutif. Il a aussi rappelé que le pays ne peut plus, avec l'enlisement de la crise financière internationale et les impératifs d'une reprise économique, «supporter de nouvelles explosions sécuritaires ou politiques»...