Comme pratiquement tout ce qui est nouveau, les réseaux sociaux semblent avoir de plus en plus d'adeptes. La Tunisie figure d'ailleurs parmi les champions des adeptes en termes d'adhérents comparativement au nombre d'habitants (674.590 membres tunisiens selon les dernier chiffres disponibles sur checkfacebook.com). Cependant, si l'on en croit une étude menée par Nucleus Research, le chefs d'entreprise risquent de ne pas trop apprécier l'incidence de cette tendance. En effet, Facebook ferait perdre à l'entreprise, en moyenne, 1,5% de sa productivité, puisque deux salariés sur trois disposeraient d'un compte Facebook et que près de 70% d'entre eux s'y connecteraient durant leurs heures de travail. On a beau être tolérant et compréhensif, peu de patrons d'entreprise accepteraient cette situation. Surtout par ces temps de crise où l'on demande aux salariés plus d'effort, plus de mobilisation pour et dans l'entreprise. Mais si ce 1,5% de perte ne concerne que des entreprises situées dans les pays développés et sur un échantillon de 240 salariés, où le niveau de conscience professionnelle des salariés est quand même très élevé, qu'en est-il dans les entreprises tunisiennes? Par ailleurs et selon notre confrère pcword.fr, '6% des personnes interrogées avouent ne se connecter à Facebook que depuis le lieu de travail''. Une cause supplémentaire d'inquiétude pour les chefs d'entreprise. 'Et si l'on regarde les résultats généraux de l'étude, écrit le site web, on s'aperçoit que ces salariés passent en moyenne 15 minutes par jour sur Facebook. A leur décharge, 13% d'entre eux expliquent utiliser Facebook à des fins professionnelles, pour garder à jour leur annuaire, prendre rendez-vous avec un client, et disent se servir aussi de l'outil pour renforcer le lien social avec les partenaires de l'entreprise''. Qu'à cela ne tienne. Mais il y a encore un autre motif d'inquiétude pour les patrons. En effet, depuis quelque temps, Facebook serait en train de se proposer comme alternative à l'e-mail. Or ' les règles de sécurité de Facebook ne sont pas compatibles avec celles en application dans la plupart des grandes entreprises. Attention donc aux informations transmises sur le réseau social''. Autrement dit, si les salariés se connectent majoritairement aux fins de leur travail, il y a des risques énormes qu'ils récoltent des informations erronées; ce qui serait encore plus grave que la perte de productivité. Et pour saper encore plus le moral des patrons, cette nouvelle enquête vient corroborer les résultats d'une autre étude réalisée il y a peu par l'Université d'Ohio selon laquelle 'les étudiants utilisant Facebook régulièrement réussissaient moins bien dans leurs études que les autres''. Logiquement, donc, on peut établir un parallèle entre la baisse de réussite des étudiants et la baisse de productivité des salariés qui utilisent Facebook. Pauvres patrons! Imaginez que cette enquête ait été réalisée dans nos entreprises avec le maximum d'honnêteté. Je parie que les résultats donneraient du tournis à nos chefs d'entreprise.