Facebook, le réseau social numéro un au monde, se trouve aujourd'hui sur le banc des accusés. Et pour cause : une proportion moyenne estimée à 1,5% de productivité est perdue au sein d'une entreprise à cause de l'utilisation de Facebook. On sait que bien des employés dans nos entreprises tunisiennes peu consciencieux dans leur travail et ne se tuent pas forcément à la tâche. Dans bien des cas, il faut le dire, il s'agit d'une sinécure où effectivement les employés sont soumis involontairement au repos. Certes, ce n'est pas une généralité, mais il est connu que, en l'occurrence dans les établissements étatiques, les heures de travail ne sont pas toutes consacrées à juste titre.
Nucleus Research a mené une étude qui a démontré que deux salariés sur trois disposent d'un compte Facebook dont 70% s'y connectent dans les plages horaires du travail. Lumière sur ce chiffre : la population cible de cette enquête, constituée de 240 salariés en poste dans des entreprises opérant dans différents secteurs d'activités, est située dans les pays développés, notamment en Europe. Les Tunisiens, forts d'un potentiel communicationnel. Les Tunisiens ne sont pas en reste. En effet, les utilisateurs de ce réseau mondial sont au nombre de 682,740 soit 24,38% selon le site www.checkFacebook.com qui affiche un nombre global d'audience de l'ordre de 246,123,280. Les chefs d'entreprises tunisiens ont de quoi être inquiétés. Parce que l'usage de Facebook n'est plus astreint à une catégorie précise, il concerne petits et grands quel que soit leur niveau intellectuel. Et vu que les employés passent le plus clair de leur temps au bureau, il devient plus qu'évident que l'usage de Facebook dans les locaux de l'entreprise se généralise7. Conséquence : la productivité des salariés chute ce qui est loin de faire le bonheur des patrons. Ces derniers se retrouvent donc en mal de motivation et de mobilisation de la part de leurs employés surtout par ces temps de crise où ils sont sollicités pour leur implication accentuée. Les chefs d'entreprise ne savent plus dans ce cas à quel saint se vouer : s'adonneront-ils à une démarche de contrôle des activités de leurs salariés sur la Toile ou privilégieront-ils des rapports de confiance en octroyant aux employés toute leur liberté ? Sachant que l'étude a démontré que 6% des salariés interrogés confirment utiliser Facebook qu'à partir de leur bureau au travail. Cependant, nombreux sont les employés qui recourent à ce réseau à des fins principalement professionnelles. En ce sens, que cet outil leur permet de tisser des liens avec de nouveaux contacts ou d'entretenir ceux déjà établis avec des clients par exemples ou des partenaires. Mais est-il possible de faire la part des choses en optimisant l'usage de Facebook et ne pas en devenir accro aux dépends de son propre travail ? La question demeure soulevée. Puisque dans bien des cas, le salarié ne se rend même pas compte du degré de dépendance qu'il a développé à fur et à mesure de l'utilisation de cet instrument. Alors, oui pour l'imposition d'une certaine restriction ou limitation mais sans pour autant que cela n'affecte l'aspect fonctionnel et profitable de l'outil. Aussi, est-il capital de ne point négliger la diffusion des informations la plus confidentielles surtout à quiconque sur le réseau Facebook, car les règles de sécurité de celui-ci ne s'appliquent pas systématiquement avec les unités de production les plus importantes. Par ailleurs, une autre étude menée par l'Université d'Etat de l'Ohio a démontré que l'utilisation de Facebook influe sur la performance des étudiants qui réussissent moins que ceux qui ne possèdent pas de compte sur Facebook. Les Patrons tunisiens sont sceptiques quant à la productivité et à la rentabilité de leurs entreprises. Car si aujourd'hui, Facebook, faisant ravage auprès de tous, prend de l'ampleur de visu et a conquis de jour en jour le temps de travail des salarié. Autrefois, il s'agissait d'autres motifs de baisse de productivité. Certains d'entre eux comme l'absentéisme, le retard, le manque de motivation continuent de faire effet face à l'impuissance des chefs d'entreprise en manque de structure fiable pour lutter contre ses classiques. Encore heureux que Facebook permette de construire un autre type de réseau qui serait dit-on à caractère professionnel. Nos patrons devront-ils prendre leur mal en patience ?